Accueil Actu

Des refuges pour animaux souffrent de la hausse du prix du fourrage: "C'est très alarmant, on craint le pire"

Les éleveurs de bêtes sont inquiets pour cet hiver à cause de la mauvaise récolte du foin et de la paille de fourrage. Les prix s'envolent déjà: une hausse de 10% environ. La situation financière des refuges pour animaux risque aussi de se dégrader. Aurélie Henneton et Thomas De Cupère ont rencontré à Couvin le président d'une association.

Depuis deux semaines, un refuge qui accueille 120 chevaux à Couvin est obligé d’amener chaque jour deux ballots de foin dans ses prairies pour nourrir les équidés. Cette situation est exceptionnelle en plein été.

"A cause de la sécheresse, on subit une raréfaction de tout ce qui est fourrage. Notre fournisseur doit lui-même aller en France pour s’approvisionner et lorsque l’on voit l’état de nos prairies, elles sont identiques en fait à la période de fin septembre. Ce qui est très alarmant", souligne Marc Beelen, président de l’association "100 chevaux sur l’herbe".

Etant donné la demande croissante, le prix du foin a augmenté : 150 euros au lieu de 100 euros par tonne. Pour la paille, il faut comptez 75 euros la tonne au lieu de 65 euros. Et ces hausses risquent de ne pas s’arrêter là.


"On craint le pire"

Un budget supplémentaire qui pèse lourd dans le portefeuille de l’association. "On craint le pire. Nous avons à peu près comme dépense moyenne pour le fourrage par an 24-25.000 euros. Imaginez une augmentation de 20% par an ce serait énorme", souligne Marc Beelen.

La particularité de ce refuge est de ne pas cultiver de fourrage. Il ne possède pas non plus d’accès au fonds des calamités. Une possible conséquence de cette situation est de devoir se séparer des animaux. "Il y en a qui ont l’honnêteté de dire qu’ils n’ont plus les moyens de les assumer. Nous verrons si le problème du fourrage conduira à cette idée d’abandon. Je crois que tous les refuges pour chevaux doivent avoir des craintes", pense le président.

L’approvisionnement pendant la mauvaise saison inquiète déjà, tout comme une envolée des prix avec les dons comme seule source de financement.

À la une

Sélectionné pour vous