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Désormais, chaque acheteur de carte SIM prépayée est obligé de livrer son identité: d'après ce test, le système a quelques failles

Parmi les mesures du gouvernement prises au lendemain des attentats, il y avait l’obligation de livrer son identité si vous achetez une carte de GSM prépayée. Un million de cartes nominatives ont été achetées depuis. Pour les plus anciennes, les détenteurs ont jusqu’au mois de juin pour se faire inscrire. Le nouveau système est-il pour autant infaillible ?

Pour se procurer une carte SIM prépayée Carrefour Mobile, rien de plus simple, il suffit de se rendre dans une grande surface. Nos confrères de VTM ont tenté l’expérience. Ils ont pu s’identifier sous un nom d’emprunt avec l’adresse et la date de naissance d’une autre personne.


Problèmes à résoudre

Suite à ces images, nous avons contacté Carrefour. La compagnie a admis que le système pouvait connaitre quelques défaillances et a promis de résoudre le problème. "Nos tests ont montré que les contrôles d’identité sont bien effectués", explique Baptiste Van Outryve, porte-parole de Carrefour. "Cependant, d’autres ont montré que certaines cartes ont été activées après la première vérification. Pour cela, nous avons pris contact avec les tierces personnes concernées qui résoudront le problème."


Une obligation depuis janvier

Nous nous sommes rendus chez un autre opérateur. Ici, la procédure est différente. "C’est une nouvelle loi depuis janvier", dit le vendeur. "Avec tout ce qu’il se passe, ils veulent que toutes les cartes soient enregistrées".

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le ministre des Télécommunication Alexander De Croo a mis fin à l’anonymat des cartes prépayées. Les opérateurs qui ne s’y plient pas risquent des amendes voire une annulation de leur licence. "Nous avons choisi de suivre l’inscription en utilisant l’identité électronique", explique le porte-parole de Proximus Jan Margot. "Elle garantit d’éviter la fraude."


Quatre opérateurs n'ont pas respecté l'obligation 

L’institut belge des services postaux et des télécommunications a épinglé quatre opérateurs qui n’ont pas respecté l’obligation d’enregistrement des cartes prépayées. Des procès-verbaux ont été dressés et des dossiers sont entre les mains du parquet de Bruxelles.

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