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Éléonore est cabinettarde et souffre de la crise politique: "J’ai mis mon CV à jour mais je n’ai pas eu le temps de l’envoyer !"

Les cabinettards ne passent pas un été très agréable! Les majorités vont changer, ils pourraient perdre leur poste.

Les cabinettards sont les membres des cabinets ministériels et des administrations. En Wallonie, à Bruxelles et en fédération Wallonie Bruxelles, ils ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés car la crise politique s'éternise. 


"Dans le flou total"

Eléonore fait partie d'un cabinet ministériel socialiste. Elle est dans le flou le plus total. Antonio Solimando l'a rencontrée.

"C’est l’incertitude la plus totale !" Déjà quatre fois en 7 ans qu’Eléonore doit vivre une fin de cabinet ministériel. "Il m’est déjà arrivé d’être au chômage, je sais ce que c’est, c’est pesant sur le plan social – on sait dans quel état est le marché du travail en Belgique – Je ne souhaiterais à personne aujourd’hui de devoir chercher du travail."

Au cabinet, l’activité reste dense, même en ce début d’été. Alors pas question de s’attarder sur les offres d’emploi.

"J’ai toujours pas eu le temps de faire la moindre caisse ! J’ai mis mon CV à jour mais je n’ai pas encore eu le temps de l’envoyer !"


Eléonore ignore quand le couperet va tomber

Ce qui n’arrange rien, c’est qu’Eléonore ignore quand le couperet va tomber, quand son job va s’arrêter. "On passe par des montagnes russes, des moments où on se dit qu’on a confiance en la vie, que ça va aller, qu’il y a parfois du soleil, même en Belgique… Et des moments où c’est plus difficile. Et on ne sait pas si c’est demain, dans deux semaines ou dans deux ans."

 
Pas facile de faire des plans d'avenir

Pas facile, dans ces conditions, de faire des plans d’avenir sur le plan personnel. "C’est l’incertitude la plus totale. A un moment, on se dit qu’on va peut-être acheter, prévoir des vacances… En prenant l’assurance annulation qui font qu’on perd quand même de l’argent", dit Eléonore.

"Il m’est déjà arrivé de devoir annuler des vacances pour des raisons liées à l’activité politique. Mais je pense que c’est ça qui fait qu’on tient aussi. On continue de prévoir des choses, la vie ne s’arrête pas à ça non plus."

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