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En excès de vitesse car sa femme est en train d'accoucher, Xavier est arrêté puis escorté par la police jusqu'à l'hôpital

Un couple de Châtelineau a eu droit à une escorte royale pour se rendre à l’hôpital où la femme devait accoucher. Alors que Xavier était en excès de vitesse sur l’autoroute et Kelly en train d’accoucher dans la voiture, un motard les a escortés jusqu’à la maternité pour que leur enfant puisse naître dans de bonnes conditions.

Xavier et Kelly attendaient un heureux évènement pour ce mois d’août. Déjà parents d’un petit Hugo, ce couple de Châtelineau avait prévu d’aller passer la journée de samedi à Barvaux, dans le camping où les parents de Xavier passent leurs vacances. Chaque année a en effet lieu le tournoi des 10h de pétanque et il est devenu tradition que Xavier y participe. "Samedi matin avant de partir, Kelly avait des contractions toutes les deux heures. Je lui ai demandé si elle voulait qu’on annule notre sortie, mais elle m’a dit que ça irait et qu’elle pensait que le vrai travail ne commencerait que le soir ou le lendemain matin", nous explique Xavier qui nous a contacté via la page Alertez-nous pour nous raconter sa belle histoire.


180 km/h sur l'autoroute

La famille prend la route et, après s’être assuré à mi-chemin que tout allait bien, Xavier et les siens arrivent à Barvaux. La première partie de pétanque commence et se passe bien, mais alors qu’il allait entamer la deuxième, le jeune homme voit arriver sa compagne qui se tient le ventre et lui dit qu’il doit tout arrêter pour la conduire à l’hôpital. L’accouchement est prévu au Grand Hôpital Notre-Dame de Charleroi et les futurs parents montent à toute vitesse sur l’autoroute pour y arriver à temps. Xavier avoue même avoir poussé sur l’accélérateur jusqu‘à atteindre 180 km/h.


"Il s’est montré très compréhensif et m’a dit de reprendre la route, mais de rouler moins vite"

Des motards de la police de la route présents sur l'autoroute flashent la voiture et la prennent en chasse. Xavier tente de leur expliquer qu'il ne peut pas s'arrêter, mais les policiers lui font signe de s’arrêter sur l’aire d’autoroute de Spy. Sur place, Xavier explique au commissaire que sa femme est en train d'accoucher et qu'il doit la conduire de toute urgence à l'hôpital. "Il s’est montré très compréhensif et m’a dit de reprendre la route, mais de rouler moins vite. Après quelques centaines de mètres sur l’autoroute, j’ai vu dans le rétroviseur qu’un des motards me suivait", explique encore Xavier. Il baisse sa vitre, le motard lui demande dans quel hôpital est prévu l’accouchement et propose au couple de l’escorter jusque-là.

Le responsable du dispositif d'interception de ce jour-là, monsieur Hecq de la police des autoroutes de la province de Namur, nous a confirmé les faits. "Le conducteur était tout paniqué et répétait 'Ma femme va accoucher, ma femme va accoucher'. Sa femme était presque allongée sur le siège passager", nous a-t-il relaté.


"Il a tout pris en charge, il a installé ma femme sur une chaise"

La route se passe sans encombre pour Xavier et Kelly et arrivés à l’hôpital, le motard demande au futur papa d’aller garer la voiture pendant qu’il s’occupe de sa femme. "Il a tout pris en charge, il a installé ma femme sur une chaise et est allé dire à l’accueil qu’une femme était sur le point d’accoucher." À son retour, Xavier reprend les commandes et conduit sa femme en salle d’accouchement.


"Il avait l’air tellement content de nous aider"

Tout se passe tellement vite que le jeune homme n’a pas le temps de voir partir son "sauveur" et de le remercier. A peine quelques dizaines de minutes après leur arrivée, Xavier et Kelly accueillent leur deuxième garçon, Joris. La famille agrandie est aujourd’hui de retour chez elle et Xavier a pris contact avec la police de Daussoulx pour essayer de retrouver son bon Samaritain, mais celle-ci ne l’a pas encore retrouvé. "Il avait l’air tellement content de nous aider. Ça avait vraiment l’air de lui faire plaisir de faire quelque chose d’"heureux" pour une fois. J’aimerais lui offrir une bonne bouteille ou des pralines pour le remercier, mais je ne sais même pas comment il s’appelle."

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