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Et chez nous, où en est la menace terroriste?

L’attaque à Londres a été commise le jour même des commémorations du premier anniversaire des attentats de Bruxelles. Chez nous, le niveau de la menace terroriste est toujours à 3 sur une échelle de 4. Ce qui veut dire que le risque est toujours bien présent, même si la nature de la menace a changé. Les explications de Dominique Demoulin et Michaël Danse.

Nice, Berlin, Saint-Etienne- du-Rouvray, aujourd’hui la menace est interne, d’autant plus difficile à cerner qu’elle est le fait d’individus isolés. "Nous avons eu plusieurs dossiers quand même inquiétants par rapport à ça et nous continuons à en avoir. Il y a également aussi le fait de la radicalisation de gens qui sont en prison et pas nécessairement pour des faits de terrorisme, ça ce sont des faits inquiétants", affirme Frédéric Van Leeuw, le procureur fédéral.

A leur sortie de prison, ces individus potentiellement dangereux doivent être surveillés par la Sûreté. Ceux-là et d’autres. Au total, un bon millier de personnes. L’administrateur général adjoint de la Sûreté de l’Etat nous le confirme mais a-t-il les moyens de surveiller autant de monde? "Non", répond Pascal Petry. "Les services de renseignements belges, à l’heure actuelle et on l’a expliqué, ont besoin d’un renforcement important. On a parlé d’un doublement de la capacité du service".


Des dizaines de terroristes potentiels ont rejoint l'Europe

L’an dernier, la Sûreté a vérifié 120.000 profils et traité 34.000 informations. Certains en rapport sans doute avec les terroristes du 22 mars. "Non, ces personnes n’étaient pas des cibles prioritaires pour nous. La Sûreté de l’Etat était à l’époque occupé à travailler, a enquêter sur d’autres orientations. Evidemment, Abaaoud faisait l’objet d’un intérêt de l’ensemble des services de renseignements européens mais dans nos cibles prioritaires, ces personnes ne s’y trouvaient pas", précise Pascal Petry, l’administrateur général adjoint de la Sûreté de l’Etat.

La menace de demain sera-t-elle évitée? Il faut l’espérer. Bonne nouvelle: en 2016, plus aucun belge n’a rejoint la Syrie et les retours sont plus difficiles aujourd’hui. Mais les services de sécurité le confirment: plusieurs dizaines de terroristes potentiels ont rejoint l’Europe à la faveur de la vague des migrants. Certains sont morts ou ont été arrêtés, d’autres nous menacent encore.

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