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Les taxis en colère à Bruxelles : "Uber, voleur de beurre"

Ce mardi, plusieurs centaines de taxis se sont rassemblés dans le centre de Bruxelles. Ils manifestaient contre le Plan Taxi élaboré par le ministre bruxellois du Transport, Pascal Smet. Celui-ci crée un cadre légal pour leur concurrent direct, et déloyal à leurs yeux, le fameux système de voitures partagées, Uber.

Des centaines de taxis étaient rassemblés ce mardi matin à Bruxelles pour manifester contre la firme américaine, Uber. Leur itinéraire a bloqué la capitale durant toute la matinée, engeandrant quelques embarras de circulation. Une délégation est partie à 13h45 pour être reçue à 14h au cabinet du ministre-président du gouvernement bruxellois Rudi Vervoort. A 14h, plusieurs axes de la capitale étaient toujours bloqués.

Comme Youssef Khninech, chauffeur de taxi bruxellois depuis douze ans, de nombreux taximen se sont mobilisés ce matin. En cause, la concurrence déloyale de la firme américaine Uber, un service de mobilité pour particuliers. Youssef est révolté:"On ne fait plus nos recettes, on ne fait plus nos caisses. C'est vraiment lamentable ! Il y en a plein qui veulent changer de métier avec ce qui se passe."


Pourquoi manifestaient-ils?

Les taximen de la capitale condamne le nouveau plan du secteur annoncé par le nouveau Ministre des Transports du gouvernement bruxellois, Pascal Smet. Celui-ci crée un cadre légal au système de voitures partagées, "Uber". Son application mobile permet à n'importe qui de devenir chauffeur sans les exigences de la réglementation actuelle (assurances, taxes, permis de conduire en ordre et certificat de bonne vie et moeurs). Si, selon le Plan Taxi, la Région bruxelloise ne veut pas légaliser Uber en l'état actuel des choses, elle veut cependant définir un cadre général pour régulariser le recours aux nouvelles technologies, avec des règles strictes permettant une concurrence loyale et équitable. Le Plan Taxi devrait dès lors clarifier les limites d’Uber, mais les taximen, eux, souhaitent tout simplement interdire ce service. Dans divers pays du monde, les chauffeurs de taxi traditionnels accusent Uber de concurrence déloyale, plusieurs villes ont tenté d'interdire son service.
 

"S'ils continuent à organiser le dumping social sauvage, nous serons sans doute dans la rue tous les jours"

Le syndicat CSC-Transcom demande le retrait pur et simple du Plan Taxi. "En favorisant Uber, on est en train de dérégulariser totalement le marché", dénonce Philippe Lescot. "S'ils ne retirent pas le plan bruxellois, s'ils continueut à couvrir Uber et s'ils continuent à organiser le dumping social sauvage, et bien, à mon avis, nous serons sans doute dans la rue tous les jours." Les chauffeurs de taxi en front commun syndical sont prêts à tout pour éviter que leur métier disparaisse.


Quelques perturbations dans la capitale

La police conseillait toujours vers 14h d'éviter les alentours de la rue Belliard et de la rue de la Loi ainsi que la petite ceinture entre ces deux artères. Le carrefour Arts-Loi a cependant été rouvert peu après 14h15, tout comme le tunnel Stéphanie. Les services des bus de la Stib ont également été perturbés par l'action.

 Voici le verdict

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