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6% des Belges sont obligés de se priver de biens matériels importants. Une enquête du SPF Economie montre à quel point certains Belges sont dans une situation de pauvreté. Plus généralement, 22% de la population ont du mal à joindre les deux bouts.
Ce mardi matin, notre journaliste Jimmy Méo est parti à la rencontre de Patrick, qui a l'habitude d'aller se réchauffer dans une maison de la Croix-Rouge à Jumet. Chez lui, les factures d'énergie restent souvent impayées. "Ici, il y a le chauffage et le café. Puis aussi des amis, et on se fume une petite cigarette dehors", a confié Patrick.
Parmi les aspects mis de côté à cause de la pauvreté, il y a en effet aussi les relations sociales. Activités et sorties Horeca plombent les budgets des foyers qui doivent calculer au quotidien. "Voir des personnes comme ça, qui sont dans la même situation que nous, facilite la prise de contact", a déclaré un témoin.
Et si 6% des Belges doivent se priver de matériels importants, cela signifie qu'ils ont du mal à payer leurs factures à temps, manger de la viande au moins une fois tous les deux jours, ou encore s'acheter une voiture ou une télévision. "Quand on voit le prix des véhicules, des assurances et de l'essence, je n'ai pas les moyens", a confirmé Patrick. "J'ai juste un abonnement de 40 euros pour aller voir mes parents ou faire certains trajets. Le reste je le fais à pieds. Ca fait beaucoup de kilomètres dans les jambes. Mais ça fait du bien, ça fait de la kiné", a-t-il ajouté.
Lors de cette enquête menée sur 6.000 ménages depuis 2004, il a été constaté que plus d'un Belge sur 5 avoue avoir du mal à suivre le rythme des dépenses.
