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Donner une fessée n'est pas interdit en Belgique: est-ce de la maltraitance?

Donner une fessée à un enfant peut-il s'apparenter à de la maltraintance ? C'est le débat qui fait rage en ce moment en France. Le Conseil de l'Europe vient d'épingler nos voisins français pour ne pas avoir interdit clairement ce type de châtiment corporel. Et chez nous ? Les avis sont assez partagés sur la question.

Pour ceux qui voudraient rendre la fessée hors la loi, cet acte a un effet négatif sur l'estime de soi, sur les capacités d'apprentissage et serait même une porte d'entrée pour une spirale de violence. Mais ce n'est pas le cas ! Jean-Marie Gauthier, pédopsychiatre de l'ULG, explique que "s'attaquer à la fessée, c'est un peu prendre l'ombre pour la proie (...). Je ne crois pas du tout que ça soit une porte d'entrée à la violence."

Le Conseil de l'Europe voudrait que les pays de l'Union s'inspirent des lois suédoises qui interdisent la fessée depuis trente ans. Cependant, le débat n'est pas une priorité pour autant. "Il faut que les parents aient un emploi, qu'ils aient des ressources. Si nous n'avons pas cela, nous entrons dans une société qui se paupérise considérablement où la violence n'est pas des parents vis-à-vis des enfants, la violence s'est généralisée sur les parents, sur les enfants. On est dans un système où je pense que l'Europe devait s'occuper de l'emploi, de l'industrie, de la perte de l'industrie. Des choses comme ça, c'est beaucoup plus important!", constate Jean-Marie Gauthier.


"Il faut punir autrement qu'avec une fessée"

Le débat entre les adultes est animé. Mais les enfants dans tout cela ? Une petite fille dit qu'"on devrait arrêter parce que ça fait quand même mal aux enfants et c'est de la maltraitance si on en fait trop." Un autre enfant, quant à lui, estime qu'ils n'auront plus mal, ce qui est bien, mais qu'alors les enfants vont exagérer. D'autres proposent même des alternatives: "Il faut punir autrement qu'avec une fessée: mettre au coin, punir dans la chambre."

En matière de fessée, le Conseil de l'Europe place six pays dans le colimateur dont la France et la Belgique. Seulement, on peut le constater, dans notre pays, les avis divergent.

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