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FGTB: le remplaçant de Marc Goblet ne veut pas faire tomber le gouvernement... mais "les patrons qui écrivent les textes de loi"

Le remplaçant de Marc Goblet à la tête de la FGTB, Jean-François Tamellini, a l'intention de faire reculer le gouvernement mais pas de le faire tomber, confiait-il au Soir avant de répondre aux questions de Martin Buxant ce matin sur Bel RTL à 7h50. Il a expliqué sur Bel RTL que selon ses informations, c'est le patronat qui écrit directement les textes de loi du gouvernement, et que c'est donc aux grands patrons qu'il compte s'attaquer en laissant "de côté" les indépendants et les étudiants.

Contrairement à la CGSP wallonne, l'ambition de Jean-François Tamellini n'est pas de faire tomber le fédéral. "Notre objectif, c'est de faire reculer le gouvernement sur un certain nombre de points", dont les mesures de flexibilité pour l'emploi ou l'accord interprofessionnel entre autres. "Il y a une série de frémissements. C'est peut-être le moment de reprendre la main et de négocier de manière responsable. (...) On lance un message de dialogue et de mobilisation", poursuit-il précisant qu'"il n'y a pas de chantage". "Si le dialogue est possible, on le pratiquera. Sinon, ce sera le rapport de forces".


Ne plus viser les commerçants ou les étudiants

Il affirme en outre que le mouvement syndical "ne doit pas devenir contre-productif": "J'estime qu'on doit viser juste et vraiment cibler ceux qui tiennent les rênes de l'économie (...) On défendra le droit de grève, reconnu par les conventions internationales, mais je pense qu'on doit mieux cibler et viser juste".

Au micro de Martin Buxant sur Bel RTL, Jean-François Tamellini a légèrement tempéré ce discours. "C’est une opinion personnelle", a-t-il précisé, estimant que le "débat doit avoir lieu au sein de l’organisation" sur l'organisation des actions. "On a mené des actions pendant deux ans et le gouvernement ne recule pas. Moi, j’estime" que mieux cibler, c'est "laisser les petits indépendants de côté, en discuter avec les étudiants, et cibler vraiment ceux qui écrivent les textes de loi".


"C'est le patronat qui écrit les textes de loi"

Et pour Jean-François Tamellini, ce ne sont pas que les parlementaires qui les écrivent. "Je le dis clairement. J’ai des éléments qui montrent que le patronat écrit un certain nombre de textes. On n’est pas naïfs. Il y a des textes qui viennent directement du monde patronal (...) sur les pensions et d’autres sujets", a-t-il révélé. "Nous devons donc cibler ceux qui tiennent les rênes de l’économie et vraiment viser juste".

Pour y parvenir, "Il faut un dialogue, une concertation. On a lancé des signaux pour dire "on veut négocier". Si on n’est pas entendu et si on sait que les rênes sont tenues par tels ou tels employeurs ou membres du gouvernement, il faut les cibler", a-t-il expliqué. "Je crois au droit de grève, mais c’est l’arme ultime", selon lui.

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