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Le gouvernement français a dévoilé un plan climat très ambitieux. Nicolas Hulot, le ministre de la transition écologique a annoncé la fin de la commercialisation des véhicules essence et diesel d’ici 2040. Ce projet serait-il aussi réalisable chez nous ? Eric Van Duyse et Eric Poncelet ont cherché à le savoir.
"Nous annonçons la fin de la vente des voitures à essence et diesel d’ici 2040", tels sont les mots de Nicolas Hulot. Un projet ambitieux pour la France. Est-ce pour autant réalisable ? Pourrait-on l’envisager en Belgique ?
Aujourd’hui, seuls 5.000 véhicules électriques et 50.000 hybrides circulent sur nos routes. Les premiers à convaincre pour la fin des véhicules essence et diesel, ce sont les automobilistes.
Pour Christophe Dubon, porte-parole de la fédération belge de l’automobile, la situation s’améliore : "On a constaté qu’en 5 ou 6 ans, le prix de la batterie, le coût de production et de commercialisation de la batterie de la voiture électrique, avait diminué de 77%. Il faut savoir que c’était le frein principal à la popularité de la voiture électrique."
Quant à l’autonomie, elle varie selon les voitures entre 300 et 500 km, alors que le parcours moyen quotidien d’un véhicule ne dépasse pas les 60 km.
Où recharger son véhicule?
Les possibilités de chargement de sa voiture électrique progressent, on trouve quelques 2.000 bornes de recharge classiques et 200 prises rapides. De quoi répondre à la demande selon Olivier Lechien, porte-parole de Lampiris : "85 % des recharges se font soit à domicile, soit au bureau. Une dizaine de pourcents se font sur un lieu où on passe un certain temps, typiquement sur le parking d’un centre commercial ou autre et 5% se font effectivement sur les bornes de recharge qui sont présentes sur le réseau routier."
Autre question : combien ça coûte ? Quelle sera la facture annuelle de l’utilisateur si il abandonne essence et diesel ?
"La consommation d’un véhicule électrique moyen pour environ 15 ou 20.000 km par an équivaut à la consommation électrique du ménage." poursuit Olivier Lechien.
30 % des belges se disent prêts à passer à ce type de véhicule. Mais le réseau électrique pourrait-il satisfaire à cette demande ? Pas du jour au lendemain. Cependant le réseau électrique va évoluer, et même utiliser les batteries des voitures pour stocker et reprendre l’énergie en fonction de la demande.
