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Fini le régime des quotas sucriers… Quel avenir pour la betterave belge?

La récolte des betteraves, en cours, en ce moment, en Wallonie sera la dernière à bénéficier du système de quota sucrier, en Europe. Des quotas qui, depuis les années 60, garantissaient un prix minimum aux producteurs. Dès demain, premier octobre, c'en est fini de ce système. Ça veut dire que les prix vont, désormais, fluctuer en fonction du marché, complètement libéralisé. Benjamin Brone, Chistophe Clément et Michael Danse sont allés à la rencontre d’un agriculteur préoccupé pour le RTL Info 13H.

Dans la campagne condruzienne, la famille Beguin plante la betterave depuis trois générations. Jusqu’à l’an dernier, les quotas européens garantissaient aux producteurs un prix minimum d’environ 30 euros la tonne mais ils limitaient aussi leur production.


"Il est un peut tôt pour dire où on va atterrir"

Aujourd’hui, l’agriculteur a donc décidé d’augmenter la surface de culture de 15% pour satisfaire la demande des raffineries. "On tente l’expérience sur les bases de prix qu’ils nous ont proposés et si la betterave n’est plus rentable, eh bien elle disparaîtra", affirme Etienne Beguin, producteur de betteraves.

A la râperie de Longchamps, les cultivateurs déposent chaque jour des centaines de tonnes de betteraves sans même connaître le tarif auquel ils seront rémunérés. "Le prix moyen du sucre que nous allons produire cette campagne et que nous allons vendre pendant un an servira de base au calcul du prix de la betterave donc il est un peu tôt aujourd’hui pour dire où on va atterrir", explique Guy Paternoster, le directeur de la raffinerie tirlemontoise.


La concurrence est rude

Aucune garantie après quasiment 50 ans de quotas, la betterave n’est plus une valeur sûre, elle doit désormais subir la concurrence de la canne à sucre qui assure 50% de la production mondiale. Alors, l’avenir n’est peut-être plus dans l’alimentaire.
"A côté des débouchés du sucre, vous avez le bioéthanol, énergie renouvelable, carburant renouvelable et on sait l’importance que cela a aujourd’hui, demain les bioplastiques donc on est là avec un produit, une culture qui a pour moi un grand avenir en termes de débouchés", souligne Guy Paternoster, le directeur de la raffinerie tirlemontoise.

De nouveaux débouchés pour une racine intimement liée à l’histoire agricole belge. Le secteur sucrier était le dernier à bénéficier d’un régime de quotas européens.

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