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Geneviève a perdu son fils et son ex-mari lors de l’accident ferroviaire de Buizingen, il y a près de six ans, ce dimanche, elle a volontairement boycotté la cérémonie. Elle préfère mettre toute son énergie dans la recherche de la vérité et des responsabilités qui ne sont toujours pas établies.
Geneviève a décidé de passer un dimanche presque comme les autres. Elle pense évidemment à son ex-mari et à son fils qui sont tous deux décédés lors de la catastrophe ferroviaire de Buizingen en 2010. Elle a décidé de ne pas se rendre à la commémoration organisée par les autorités, car elle craint une récupération politique. "Une commémoration n’est pas un lieu de combat pour moi. Le combat à l’heure d’aujourd’hui est à mener contre la justice, on est vraiment dans un combat contre la justice puisque vérité n’est toujours pas d’actualité", a-t-elle indiqué au micro de Jimmy Méo pour le RTLinfo 19H.
Elle craint que la SNCB ne remette toute la faute sur le conducteur
L’hommage à ses proches, elle le rend tous les jours en continuant tout simplement à vivre. Elle cherche aussi à obtenir la vérité lors d’un procès pénal et craint que la SNCB ne remette toute la faute sur le conducteur. "J’attends de connaître la vérité de ce qui s’est passé et que la SNCB reconnaisse sa part de responsabilité puisque depuis l’accident de Pécrot, elle savait pertinemment bien qu’elle avait à sécuriser ses véhicules, ce qu’elle n’a pas fait", a fait remarquer Geneviève.
"Un Buizingen n°2 est possible tous les jours"
Plus qu’une commémoration privée annuelle, Geneviève préfère un hommage officiel, des précisions judiciaires et des responsabilités assumées : "Il y a eu un incident grave le 13 janvier dernier à Binche, vers 21h30, personne n’en parle et pourtant il y a eu une défectuosité du système informatique, qui fait que les deux feux étaient verts quand les deux trains se sont percutés. Donc un Buizingen n°2 est possible tous les jours."
