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Grève dans les prisons: la police de la route et des enquêteurs de la police judiciaire appelés au secours

Les gardiens de prison entament leur 12ème jour de grève, ce vendredi dans les prisons francophones. La crise se poursuit, la situation est de plus en plus tendue à l'intérieur des établissements et certains redoutent des émeutes.

Cela fait maintenant 12 jours que les gardiens de prison sont en grève, et 12 jours qu’ils sont donc remplacés. Mais depuis hier, c’est les agents de la police de la route et les inspecteurs de la police judiciaire qui font leur travail, ce qui n’est pas vraiment pour leur plaire. Les syndicats policiers s’insurgent et  la direction de la police, elle, s’exécute.

Les agents pénitentiaires de plusieurs établissements veulent une revalorisation de leurs conditions de travail et de nouveaux engagements. De leur côté, les syndicats policiers estiment que ce n'est pas aux membres de la police fédérale de remplir cette mission.

Michaël Jonniaux, porte-parole de la police fédérale, déplore cette situation : " Quand une personne sollicite un emploi à la police, ce n’est pas pour se retrouver gardien dans une prison. Mais une fois de plus, nous n’avons pas le choix donc la mission doit être exécutée ".

Besoins sécuritaires maintenus

En cette période post-attentats, même si les besoins dans les prisons sont grands, il n’est pas question pour autant de diminuer les moyens liés à la sécurité.  " Nous ne touchons pas aux missions vitales de la police. Prenons l’exemple de la police fédérale de la route, les équipes d’intervention sont maintenues, il est hors de question de supprimer la moindre équipe d’intervention pour renforcer dans les prisons. Les missions de sécurisation dans les transports en commun, dans les aéroports ou pour les points critiques sont  maintenues. Ici, nous faisons essentiellement appel à du personnel qui n’était pas prévu de service pour ces journées-ci ", explique Michaël Jonniaux.

Les syndicats policiers dénoncent la situation et estiment que cela ne peut pas durer, les inspecteurs n’ayant jamais reçu aucune formation pour prendre le relais des gardiens de prison.

Pour rappel, les gardiens de Lantin, Ittre, Namur, Paifve et Andenne ont rejeté hier la dernière offre du ministre. Koen Geens proposait l'engagement de 350 nouveaux gardiens et le gel des économies jusqu'à la fin de l'année. Le personnel des prisons de Dinant, Forest, Tournai, Huy, Saint-Hubert et Leuze devrait se prononcer ce vendredi, mais il y a de fortes chances pour qu'il refuse à son tour.

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