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Handicapé, Nino déplore le manque d'accès aux festivals, musées, hôtels…: "Quand j'arrive, on me demande si je sais me lever!"

Monter des marches d'escalier ou parcourir un simple trottoir peut s'avérer très compliqué lorsqu'on souffre d'un handicap. Alors quand il s'agit d'assister à un festival, de visiter un musée, ou de se balader… cela devient un véritable parcours du combattant.

Nino est en chaise roulante depuis 6 ans, suite à un accident. Il se retrouve souvent coincé par de "simples" questions pratiques. "Il y a encore trop de festivals, de musées, d'hôtels… dans lesquels je vais, et où on m'avait dit qu'il y avait une pseudo accessibilité. Puis quand j'arrive on me dit 'Ah vous ne savez pas vous lever de votre chaise roulante? Vous êtes vraiment handicapé?'. Bref, ils n'ont pas vraiment de notion de l'accueil d'une personne à mobilité réduite. Ça manque encore", confie-t-il à Alexandra Minguet. "Il faudrait que l'Etat fasse son travail. Il faut respecter le règlement actuel qui dit qu'aujourd'hui on doit construire accessible", ajoute-t-il.


Une ASBL aide les personnes handicapées à participer à des activités

Pour aider les personnes handicapées à rester actives, l'ASBL Almagic a cherché des solutions et a testé plusieurs équipements innovants… jusqu'à obtenir des résultats. L'association a notamment développé une sorte de fauteuil roulant sur roulettes qui permet de gravir des escaliers beaucoup plus facilement. "Il y a une espèce de patte cachée en-dessous, qui va appuyer sur chaque marche", décrit Frédéric Liégeois, président et fondateur d'Almagic.

De façon ponctuelle, les membres de l'ASBL emmènent des personnes à mobilité réduite tout en haut de la butte du lion de Waterloo. Pour atteindre le sommet, il faut gravir plus de 200 marches!

L'association est également présente dans plusieurs festivals, comme Couleur café ou le Brussel Summer Festival. "On a le choix d'être dans le public, avec tout le monde. Ou dans des endroits où on est plus à l'aise, pour profiter du spectacle", explique Nino.

Almagic voudrait étendre sur terrain d'action aux musées, notamment. Mais pour l'instant, c'est le budget disponible qui fait défaut à l'association.

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