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Hôpitaux: les services d'urgences sont surchargés pour... rien

Les services d'urgence des hôpitaux font face à un problème de taille: elles sont surchargées et, bien souvent, inutilement. Beaucoup de Belges ont encore le réflexe de s'y rendre alors que leur cas n’est pas du tout prioritaire. Cela représente un certain coût pour l'assurance soins de santé.

Vincent est arrivé aux urgences ce mercredi matin au centre hospitalier régional (CHR) de Namur. Son dos le fait terriblement souffrir."J’avais une douleur et comme ce n’est pas passé, je suis venu directement ici au CHR", explique le jeune homme à Axelle Noirhomme. Il s’agit du plus important accueil d’urgence de la province avec 45.000 admissions par an. Un infirmier de tri y accueille le patient en fonction de l’urgence réelle ou pas, avant la pris en charge par le médecin.

"Dès leur admission, les gens sont informés de la catégorie dans laquelle ils se retrouvent et donc quand on est dans une catégorie prioritaire, le délai de réponse médicale est plus court. Quand on est dans une catégorie plutôt d’urgence relative, c’est une prise en charge décalée", explique Vincent Collet, infirmier en chef du service des urgences.

Trop souvent des patients qui se présentent ne requièrent pas de soins urgents. Les cas d’angine, de rage de dent ou de douleur aux oreilles se multiplient."Il y a un phénomène de société. L’immédiateté, le tout tout de suite. Donc, les gens ont mal et ont envie d’être soignés directement. L’autre chose, c’est aussi un phénomène de paupérisation de la population. C’est plus facile d’avoir recours aux urgences, où l’on reçoit la facture plus tard, plutôt que de payer un médecin traitant", indique Pascale Lievens, chef du service des urgences.

Au CHR de Namur, avec le temps, les urgences se sont quelque part dénaturées en devenant plus un service d’accueil et d’orientation.

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