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Il y a de plus en plus d'alertes à la bombe en Belgique: pourquoi et que risquent les plaisantins?

Le nombre d’alertes à la bombe a fortement augmenté depuis 2 ans et demi: elles ont doublé en 2015, l'année où se sont produites les attaques de Paris en janvier et en novembre. Les lieux visés sont principalement le domaine public, les écoles, les gares et métro. Pourquoi une telle hausse ? Que fait la police ? Bernard Lobet amène des éléments de réponse pour le RTL INFO 8H sur Bel RTL.

En 2016, nous avons eu 637 alertes à la bombe en Belgique. En 2015, l'année des attaques de Paris et de l'opération à Verviers, le nombre d’alertes à la bombe avait doublé par rapport à 2014, et était passé de 272 à 533 alertes. En cause : le climat de terrorisme qui a suscité des vocations chez les mauvais plaisants, conscients de l’attention renforcée des services de sécurité par rapport au risque terroriste.


Les services de police particulièrement réactifs

"Le citoyen est au courant que les services de police sont encore plus réactifs vis-à-vis de certains signalements, que ce soit de colis suspects, ou d’alertes à la bombe, et ceci peut probablement expliquer cette augmentation du nombre d’alertes à la bombe, même si nous n’avons pas fait d’études scientifiques dans ce cadre", explique Michaël Jonniaux, chef de corps de la zone de police Montgomery, en région bruxelloise.

Un tiers des alertes à la bombe ont lieu à Bruxelles. Les lieux visés concernent principalement le domaine public et les locaux des services publics, les écoles, les gares les métros, etc.


Que risque l'auteur d'une fausse alerte?

L’auteur d’une fausse alerte risque de trois mois à deux ans de prison et une amende de 400 à 2400 euros, selon l’article 328 du code pénal. Outre la sanction pénale, la victime de la fausse alerte peut également se retourner civilement contre l'auteur des faits pour exiger des dédommagements. Ce sera le cas lorsqu'une fausse alerte a lieu dans une gare ou un aéroport et que cela entraîne des perturbations et des pertes financières.


602 trains supprimés en 2016

Car sur le rail, ces alertes ont aussi eu des conséquences : 602 trains ont été supprimés, totalement ou partiellement, à cause d’alertes à la bombe l’an dernier (contre 280 en 2015 et 111 en 2014). Le nombre d’alertes aux paquets suspects dans les gares a été multiplié par quatre en trois ans.


Un plaisantin arrêté

Pour rappel, les attentats de Bruxelles de mars 2016 ont été suivis en octobre par une série d’alertes à la bombe lancées par un plaisantin à l’encontre de la gare du Nord à Bruxelles et de la gare de Charleroi-Sud. L’individu, un Namurois âgé de 18 ans, a fini par être identifié et arrêté en février dernier grâce à son compte Facebook.

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