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Recupel, l'ASBL qui organise la collecte et le traitement des électroménagers, a mené une enquête sur une centaine d'appareils. Celle-ci révèle que peu d'entre eux sont recyclés dans des organismes agréés. Cela concerne surtout les réfrigérateurs, qui contiennent pourtant des matières nocives. Nos journalistes Benjamin Brone et Julien Raway se sont rendus dans un centre de recyclage à Liège.
Un premier contrôle est effectué à l'arrivage: les câbles électriques sont coupés et les réfrigérateurs usagés sont soumis à un premier traitement. "Ici on enlève le verre qui se trouve à l'intérieur des frigos, on enlève encore les déchets, parfois on a encore de vieilles machines avec des interrupteurs à base de mercure", explique Rudy Reinartz, directeur du site de recyclage.
9 frigos sur 10 pas pris en charge par un site agréé
D'après l'enquête menée par Recupel, 90% des frigos ne seraient pas pris en charge par une entreprise agréée. Ces électroménagers sont pourtant les plus difficiles à recycler. Il y a du gaz et de l'huile présents dans le compresseur, mais aussi dans l'isolant de ces appareils. "Dans le compresseur c'est assez facile à récupérer. Mais dans la mousse isolante du frigo, il y a aussi un gaz qui est utilisé comme propulsant pour créer cette mousse. Ça c'est assez compliqué à récupérer parce qu'il n'y a pas un point pour le récupérer, il faut le récupérer après le broyage", précise Tom Caris, ingénieur.
82% des réfrigérateurs sont recyclés. L'aluminium, le plastique et l'isolant repartent ensuite pour plusieurs nouvelles vies. "C'est la matière première qui ressert pour refaire des nouveaux produits. Le plastique de frigo peut resservir à l'avenir pour refaire de nouveaux frigos", indique Rudy Reinartz.
Chaque année, 250.000 frigos déclassés transitent par l'entreprise liégeoise visitée par notre équipe. Mais les opérateurs officiels réclament des mesures politiques pour améliorer la traçabilité des électroménagers.
