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Impossible d’avorter après trois mois de grossesse: "La Belgique fuit ses responsabilités"

Les centres pratiquant l'avortement en Belgique souhaitent un renouvellement de la loi en la matière. Ils plaident notamment pour une extension du délai légal au-delà de douze semaines, rapporte la VRT lundi.

Actuellement, les femmes désireuses d'avorter au-delà de trois mois de grossesse sont envoyées aux Pays-Bas. La Belgique fuit ainsi "les responsabilités", selon les centres. "Il n'est pas normal que la Belgique laisse les Pays-Bas gérer cette problématique", indique le docteur Anne Verougstraete, du SJERP (planning familial de la VUB).


La Belgique fuit ses responsabilités

Les centres du pays se plaignent également du fait que les statistiques ne sont pas bien tenues à jour, car aucun organisme scientifique ne chapeaute l'avortement. Une commission a bien été mise en place, mais elle semble dans son dernier souffle depuis un an et demi. "Les membres de cette commission sont de bonne volonté, mais il manque de personnes compétentes en termes de recherche scientifique", ajoute le docteur.


Pas d’organisme scientifique, pas de statistiques!

Anne Verougstraete propose donc, au nom des centres pratiquant l'avortement en Belgique, la création d'un organisme scientifique qui prendrait en charge les statistiques sur l'avortement, sur base desquels les politiques pourraient éventuellement ajuster la loi. La loi dépénalisant l'avortement aura 25 ans le 3 avril. A cette occasion, les différents centres du pays remettront leurs propositions à la ministre de la Santé Maggie De Block.

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