Accueil Actu

Inès va passer la nuit devant une école d'Alsemberg pour inscrire son fils: "Il y est pourtant depuis les maternelles"

En Flandre, il n'y a pas de règles communes aux écoles pour organiser les inscriptions en première secondaire. Une maman prévoyante est donc occupée à attendre l'ouverture des portes… vendredi matin à 6h.

On se souvient avec un certain sourire (pour certains) des longues files de parents devant les écoles francophones, souhaitant à tout prix inscrire leurs enfants dans l'enseignement secondaire.

Plusieurs décrets, dont un certain "décret mixité", avaient à l'époque tenté de fixer des règles d'inscription en première secondaire. Provoquant la peur des parents et donc leur présence, parfois plusieurs jours à l'avance, sur les trottoirs de l'école, afin de s'assurer une place dans l'école de leur choix.


En Flandre, les écoles décident

Si les choses ont changé au niveau de la Communauté française, en Flandre, ce sont les écoles qui fixent leurs propres règles d'inscription.

A l'école Sint-Victor d'Alsemberg, une commune du Brabant flamand où vivent de nombreux francophones, les inscriptions débutent le vendredi 6 mars, à 6h du matin. Les places étant limitées à 160 (selon le site de l'école) pour les classes de premières secondaires, certains parents se sont donné le mot pour ne pas louper l'inscription de leur enfant.


"Mon fils fréquente pourtant l'école depuis 9 ans"

Inès n'était pas au courant. "J'ai appris il y a quelques jours, grâce à d'autres parents, que je devais me dépêcher", nous a-t-elle expliqué après avoir contacté la rédaction de RTL info via la page Alertez-nous.

"Et pourtant, mon fils fréquente cette école depuis 9 ans. Il y est depuis les maternelles. Mais il n'y a pas de priorité".

Du coup, ceux qui veulent être certains d'y inscrire leur enfant font déjà la file depuis jeudi matin.

Se relayer pour passer la nuit sur le parking

"J'ai appris qu'à 7h15, il y avait déjà 10 personnes. Je suis arrivé à 7h49 et j'étais déjà la 34e ! On nous a dit qu'il n'y avait que 150 places".

Pour la journée, il y a "des chaises", mais pour la nuit, "les matelas et les couvertures" suffiront-ils ? Certains comptent en effet "se relayer afin de passer la nuit sur le parking".

D'autres, selon Inès, vont s'arranger pour rassembler et garder les enfants des autres.


La liste a-t-elle une quelconque valeur ?

Pour assurer un certain calme, les parents présents sur place ont fait leur propre liste. Mais ce n'est pas l'école qui la mise à disposition. Elle n'est pas officielle, et l'établissement n'est pas obligé de la prendre en compte vendredi matin à l'ouverture des inscriptions.

"Elle est sans valeur, on a juste numéroté les gens dans l'ordre de leur arrivée", reconnait Inès. Cependant, cette maman d'élève nous a précisé qu'un huissier de justice allait "certifier" cette liste.

Reste à voir ce que l'école va en faire.

À la une

Sélectionné pour vous