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Infirmiers, puéricultrices, secrétaires médicales,... 15.000 manifestants dénoncent leur calvaire: "On est surchargés et sous-payés"

L'ensemble des travailleurs du secteur non-marchand manifeste à Bruxelles. Il s'agit des travailleurs du domaine de la santé, de l'aide aux personnes, des crèches, etc. Ces employés se sentent parfois exploités et réclament aux gouvernements de meilleures conditions d'emploi.

10 à 15.000 manifestants sont attendus dans les rues de Bruxelles ce mardi matin. Le secteur du non-marchand exige de meilleures conditions de travail et de salaire. Une manifestation nationale qui aura des conséquences en de nombreux endroits du pays. Par ailleurs, les hôpitaux Saint-Luc à Bouge (Namur), de la citadelle et du CHU à Liège, ou encore les structures hospitaliers et des CPAS dans le Hainaut tourneront au ralenti.


Trois revendications principales

Au coeur de ce mouvement social, trois revendications. "La première revendication est que nous voulons plus d'emploi, explique Andrea Della Vecchia, secrétaire fédéral FGTB, au micro de Vincent Chevalier pour Bel RTL. On parle d'assistance aux personnes, de crèches, de la santé,... Deuxième revendication: un meilleur pouvoir d'achat. Depuis 2010-2011, il n'y a pas eu de valorisation des salaires côté wallon. Troisième revendication: des emplois de bonne qualité".

Les syndicats (FGTB/Setca/CNE/CGSLB) réclament notamment une enveloppe budgétaire plus importante ainsi que la signature d'un nouvel accord social avec les gouvernements.

Les 15 millions d'euros dégagés par le gouvernement fédéral ce week-end à l'occasion du contrôle budgétaire sont insuffisants. Il faudrait, dit le Setca, au moins 100 millions d'euros pour financer correctement le secteur. Ils demandent également des effectifs supplémentaires, une hausse des salaires, un meilleur pouvoir d'achat et une meilleure qualité de vie.

Les secrétaires médicales vont manifester: "On est sous-payées"

Carine, secrétaire médicale à Bouge dans la région namuroise, va manifester. "On nous demande de plus en plus de souplesse dans les horaires, explique-t-elle. On tire chaque fois plus sur la corde". Sa collègue Céline dénonce, elle, des injustices dans les rémunérations. "Une secrétaire médicale n'a pas le barème de secrétaire de direction, alors que c'est aussi sa formation, se plaint-elle. La secrétaire médicale a fait un graduat, mais elle est payée sous ce barème".

La charge de travaille augmente: "On nous demande de faire plus et mieux avec moins de moyens, poursuit Céline. Les infirmières sont surchargées. On a beaucoup plus de dossiers car les patients restent moins longtemps".

De nombreuses infirmières et infirmiers seront aussi de la partie 

Etant donné la présence de nombreux infirmiers à la manifestation, certains hôpitaux tourneront au ralenti, notamment à Liège et à Namur. "Ce n'est pas dans les gênes des infirmiers d'être grévistes ou de mettre le patient en otage, estime Eric Maclot, directeur du département infirmier au CHU de Liège. Mais là, ils et elles voulaient porter un coup de semonce vis-à-vis de la ministre par rapport aux mesures qu'elle veut prendre par rapport à la profession infirmière".

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