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Journée mondiale de l'alphabétisation: savez-vous combien de personnes ne savent ni lire, ni écrire en Belgique ?

Ce mardi, c'est la journée mondiale de l'alphabétisation. En Belgique, une personne sur dix ne sait encore ni lire, ni écrire. D'où l'utilité des associations qui proposent de leur venir en aide.

En Belgique, 10% de la population est analphabète, en ce compris des personnes nées dans notre pays. Pour les aider à apprendre le français, des associations donnent des cours. Parmi elles, on retrouve "les Ateliers du Soleil", située à Bruxelles. Avant le début de la leçon, les apprenants sont tout d’abord invités à partager un café dans la cafétéria de l'association."Tous les animateurs sont là. Les élèves, les participants aussi. On se rencontre, on boit un café, on échange. Mais tout ça se fait en français", explique Iuccia Saponara, directrice de l’association, au micro de Justine Sow.


"Il y a des niveaux différents, des âges différents"

Les élèves sont donc des adultes qui veulent apprendre la langue de Voltaire. Dans la classe de Géraldo, ils viennent du Tibet, d'Afghanistan, du Népal ou encore de Turquie. Ces dizaines de nationalités ont un point commun: le français. "Il y a des niveaux différents, des âges différents. Il y a des personnes qui n’ont jamais été à l'école. Par contre, il y en a d’autres qui ont réalisé des études supérieures. C’est donc un grand défi de trouver l’équilibre", souligne Géraldo Saitis, animateur.


"J’habite en Belgique, donc je veux parler français"

Pour rejoindre son mari, Ligia a quitté le Brésil. Elle est la seule universitaire de la classe. En arrivant en Belgique il y a 5 mois, elle ne parlait pas un mot de français."Je suis artiste et j’ai fait l’université au Brésil. J’ai besoin de parler le français pour travailler", confie cette apprenante. Paranzem a, elle, un autre parcours. Après avoir fui la Syrie, cette femme de 60 ans compte poursuivre la formation. "Je vais continuer. Je veux bien parler parce que j’habite en Belgique, donc je veux parler français", explique-t-elle.

Ce sont donc des profils radicalement différents, mais rassemblés dans les mêmes classes. L’espoir est aussi d'encourager l'apprentissage des personnes analphabètes nées en Belgique, encore trop souvent freinées par un sentiment de gêne.

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