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Kenny, Isabelle, Marie-Christine et Marian ont un point commun: le gouvernement a changé les règles et ils en souffrent

En marge de la manifestation nationale de ce mercredi, Frédéric Matriche et David Mueller vous proposent une série de rencontres. Ils sont 4 et subissent tous les conséquences des mesures décidées par le gouvernement fédéral ou par l'équipe précédente. Allocation d’insertion, complément de chômage, allongement des fins de carrière, remise à l’emploi des prépensionnés. Un point commun les rassemble : le sentiment d’avoir été trompé.


Kenny: allocation de chômage

Kenny, 20 ans, n’a pas de diplôme et est intérimaire depuis deux ans. Pour lui, l’école n’est pas une réussite. Après la troisième secondaire, Il a appris la maçonnerie. Mais depuis deux ans, il enchaîne les intérims, essentiellement dans l’horeca. Son salaire varie entre 400 et 900 euros par mois. Il aurait pu toucher 420 euros de plus, mais la règle a changé et il n’a pas droit à l’allocation de chômage avant ses 21 ans. "Je comptais sur cette prime-là pour m’inscrire et faire une formation dans l’horeca qui m’aurait permis d’avoir au moins un document disant que j’ai une formation et de l’expérience en plus, donc là c’est un peu raté."


Isabelle: complément de chômage 

Isabelle a 45 ans, elle est aide-ménagère à mi-temps. Elle fait le ménage 23 heures par semaine pour un salaire de 1.000 euros par mois, plus 200 euros de complément de chômage. Mais dans trois mois la règle change et son complément sera divisé par deux, ensuite, la somme baissera encore de manière dégressive. "Actuellement on a du mal à boucler les fins de mois et on se demande un petit peu où on va et c’est vrai qu’avec 1.000 euros par mois, ce n’est pas facile."


Marie-Christine: allongement des fins de carrières

Marie-Christine a 53 ans et est institutrice maternelle. La règle a aussi changé pour elle. Lorsqu’elle a commencé dans le métier, on lui promettait une pension à 50 ans. Au final, elle doit travailler 12 années de plus pour une pension moins importante. "Le sentiment d’avoir été trompée, oui, et puis la pension dans le service public c’était vraiment le seul avantage qu’on avait dans notre métier."

Marian: remise à l'emploi des prépensionnés 

Marian a 61 ans, est ancien chauffeur poids lourds et prépensionné. Il n’a pas eu le choix, après 30 ans de travail comme chauffeur poids lourds, son entreprise a vécu un licenciement collectif. Il a dû accepter sa prépension à 58 ans. Oui, mais voilà, deux ans plus tard on lui demande de retrouver un travail. "On a changé les règles du jeu en cours de cours de partie, et ça, en théorie, pour moi ça ne se fait pas. Quand on entame une partie, on la termine avec les règles qui sont établies au départ. Si on change les règles, alors la partie est pipée." Marian vient de recevoir une dérogation, à 61 ans, il ne devra finalement pas se reconvertir.

Un point commun rassemble ces quatre personnes, le sentiment d’avoir été trompé, d’être passé à côté de quelque chose.

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