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L'accès aux bancs solaires interdit aux personnes à la peau très claire: les centres respectent-ils cette loi?

Le nombre d'infractions à la législation dans les centres de bancs solaires a fortement augmenté ces dernières années. De 357 irrégularités relevées par l'Inspection économique en 2015, on est en effet passé à 1.214 en 2016, ressort-il de chiffres communiqués par le ministre des Consommateurs Kris Peeters (CD&V). Une nouvelle enquête de Test-Achats sur cette problématique démontre en outre à nouveau que de nombreux centres ne respectent pas la loi.


Le risque de mélanome augmente de 20%

Le banc solaire augmente le risque de mélanome de 20% et, chaque année, pas moins de 800 européens meurent des suites de l'utilisation d'un tel appareil, alerte l'organisation de défense des consommateurs, dont des enquêteurs ont récemment visité, sous couvert de l'anonymat, 117 espaces proposant ces dispositifs. A côté des 57 centres de bronzage classiques, ont été aussi examinés dans le cadre de cette enquête 14 centres automatisés, 29 instituts de beauté et 17 centres de fitness et wellness.


Accès autorisé, pas d'informations, séances plus longues...

Deux des collaborateurs de Test-Achats avaient une peau très claire qui brûle vite. La loi interdit normalement à ces personnes l'accès aux bancs solaires. Ils ont pourtant pu profiter sans problème d'une séance dans 36 des 40 centres visés. Un tiers des espaces visités n'a en outre pas ou peu fourni d'informations sur l'augmentation du risque de cancer de la peau. Et certains ont même laissé les enquêteurs pour une séance plus longue que ce qui est normalement autorisé. Les chiffres du ministre Peeters révèlent, quant à eux, que 65 centres ont été contrôlés en 2015, pour 199 l'an dernier, avec respectivement 357 et 1,214 infractions constatées. "Les contrôles et les sanctions sont systématiquement augmentés et ce sera encore le cas en 2017", laisse entendre son cabinet.


Des mesures vont être prises

Le ministre souligne également qu'un nouveau système d'enregistrement a été mis en place le 1er mars dernier. Un centre de bronzage doit ainsi disposer du code NACE-Bel, un code d'activités spécifique à la Banque-Carrefour des Entreprises qui offre aux contrôleurs une meilleure visibilité sur ces espaces et leur permet d'opérer des contrôles plus ciblés.

Enfin, Kris Peeters enjoint sa collègue de la Santé publique Maggie De Block (Open Vld) à demander au Conseil supérieur de la Santé de publier rapidement un avis sur l'utilisation des centres de bronzage "afin que les mesures nécessaires puissent être prises."

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