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L'armée dans les rues fait grincer des dents mais c'est bien légal: "Ils sont en toute force pour faire ce qu’il faut"

Le CGSP Défense s'annonce "sceptique" quant à la présence militaire dans les rues afin de protéger et surveiller certains sites stratégiques.

Quelque 150 militaires, soit l'équivalent d'une compagnie, provenant du bataillon de Chasseurs ardennais et du 3ème bataillon parachutiste, sont déployés depuis samedi matin pour protéger "statiquement" une quinzaine de sites sensibles à Bruxelles et à Anvers, un nombre appelé à doubler au cours de la semaine prochaine, ont indiqué les principaux responsables du ministre de la Défense.


"Permettez-moi d’être quand même un peu sceptique"

Mais cette présence militaire fait grincer des dents. "La grande question qui se pose, c’est quelles sont les missions qui vont être données à ces militaires, quelle sera la possibilité d’intervenir en cas d’accident. Actuellement la loi ne prévoit aucune possibilité d’intervention, donc on est dans la présence purement symbolique. C’est un grand rêve de certains partis de voir revenir une certaine forme de gendarmerie, c’est aussi une possibilité pour l’armée de justifier l’utilisation depuis ses investissements d’Afrique de toute une série de para commandos qui s’entrainent depuis des années alors qu’ils n’ont plus de mission. Mais en ce qui concerne l’efficacité, permettez-moi d’être quand même un peu sceptique", a expliqué Patrick Descy, secrétaire permanent CGSP Défense.


Pourtant légal

Il faut cependant corriger: les militaires réquisitionnés opérant sous le commandement de la police, ils peuvent donc légalement agir sur le territoire belge dans les limites des missions qui leur sont confiées par celle-ci. Cela a été confirmé par le ministre de la Défense Steven Vandeput au micro de François Genette ce samedi. Ils ont droit d’utiliser leur arme? "Ce n’est pas un rôle symbolique. Ils sont vraiment en toute force pour faire ce qu’il faut pour protéger eux-mêmes, le lieu qu’ils protègent et les gens présents en ce lieu", a-t-il confirmé. C'est d'ailleurs la police qui a réclamé leur aide. "La police de Bruxelles a demandé d’être remplacée par des militaires qui font une tâche de protection statique."

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