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Certains pigments utilisés pour les tatouages se retrouvent dans les ganglions, démontre aujourd'hui une étude française. Des nanoparticules ont été découvertes dans les ganglions, en quantité infime. Elles viennent de certaines encres de tatouages.
Une étude française démontre que certains pigments toxiques présents dans des encres de tatouage se retrouvent dans les ganglions. Avec un risque d'impact sur la santé.
Ainsi, des nanoparticules de dioxyde de titane ont été retrouvées dans l'organisme de plusieurs personnes tatouées. Cette substance intervient dans la composition de certaines encres de tatouage colorées. D'autres substances peuvent s'y retrouver : nickel, chrome, manganèse, cobalt. Les personnes avec des tatouages colorés présentent donc plus de risques que les tatouages noirs.
Le titane en question
Le titane est la préoccupation majeure : cela peut provoquer un gonflement chronique, une exposition permanente, des démangeaisons, etc. Les effets à long terme ne sont pas connus, mais le dioxyde de titane est potentiellement cancérigène. Les chercheurs doivent désormais tenter d’établir un lien direct entre les effets indésirables des tatouages et les pigments utilisés.
"À long terme, il faudra voir en fonction des études, explique Francis Aupaix, dermatologue à la clinique Sainte Elisabeth à Uccle, ce matin sur Bel RTL. Mais une fois que les particules se retrouvent au niveau du ganglion, qu'est-ce qui va en être fait par l'organisme : est-ce que ça va en rester là? Est-ce que ça va être diffusé ailleurs?"
Ces chercheurs du synchrotron européen de Grenoble en France ont étudié pour la première fois des tissus humains post mortem. La coloration des ganglions avait déjà été observée, mais seulement de visu par les chirurgiens.
Il faut voir "à long terme"
Le risque est minime mais suffisant pour que les spécialistes se penchent sur la question. "Le tout est de savoir si à long terme, ces particules ne vont pas entraîner une dérégulation du système immunitaire, ajoute Francis Aupaix, au micro de Céline Praile. Et ça évidemment, ça pourrait avoir de plus larges conséquences : production de lymphomes ou différents cancers que ce soit au niveau ganglionnaire ou autre, au niveau sanguin".
Le conseil des chercheurs allemands et français qui ont réalisé l'étude est bien se renseigner sur la composition des encres, tout autant que les clients le font déjà sur le niveau d'hygiène des salons.
