Accueil Actu

Ebola: les jeunes Guinéens sont contre le laboratoire belge

La Belgique a envoyé ce samedi matin son laboratoire mobile B-FAST en Guinée pour aider à lutter contre le virus Ebola. Cette arriée ne fait pas que des heureux. Des centaines de jeunes Guinéens, craignant une contamination de leur quartier, ont empêché très violemment l'installation d'un centre de traitement d'Ebola de Médecins sans frontières (MSF) dans le sud de la Guinée, a-t-on appris samedi de source sécuritaire et auprès d'un responsable anti-Ebola.

Cet incident est survenu vendredi, à la veille de l'arrivée à Conakry du chef de l'ONU Ban Ki-moon, en tournée en Afrique de l'Ouest depuis jeudi dans les pays touchés par Ebola. Les jeunes ont empêché l'installation de ce centre de MSF, en pointe dans le combat anti-Ebola, dans la ville de Kissidougou, dans le sud de la Guinée particulièrement touché par Ebola, a affirmé à l'AFP le commissaire de police de cette localité, Alfred Houlémou. "Ils ont d'abord saccagé les installations, notamment des tentes de MSF, mis le feu aux bâches et cassé des chaises pour enfin chasser le personnel sanitaire et officiel qui avait pris place sur les lieux", a expliqué le commissaire Houlémou, joint au téléphone depuis Conakry. Les assaillants ont affirmé ne pas vouloir de contamination d'Ebola dans leur quartier, selon la même source, ce qu'un responsable guinéen de la lutte anti-Ebola a confirmé.

Le laboratoire mobile a été mis au point par la Défense et l'Université Catholique de Louvain. Il interviendra en appui de l'Ebola Treatment Center (ETC) géré par l'ONG française ALIMA (Alliance for International Medical Action). La Défense belge envoie dans ce cadre pour une première rotation d'un mois sept membres de son personnel : un médecin, un infirmier, des collaborateurs du labo ainsi que du personnel de soutien logistique et télécommunications. Ce personnel sera relevé dans environ un mois. Cette mission a reçu l'aval du Conseil des ministres début décembre.

À la une

Sélectionné pour vous