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La haute technologie pour réduire l’usage des fertilisants et des pesticides en agriculture: comment ça marche?

L’environnement fait partie des thèmes de la 83ème Foire agricole de Libramont. Une petite entreprise belge contribue à réduire l’usage des fertilisants et des pesticides en agriculture. Ces chercheurs se servent de la haute technologie afin d'encourager une agriculture de précision. Comment ça marche? C’est ce que nous expliquent Olivier Pierre et Benjamin Van Kelst.

En cette fin juillet, des agriculteurs entament les semailles des épinards. Plusieurs tracteurs tracent des lignes pour semer les graines. Ils ne sont pas les seuls à arpenter les champs.

A vingt mètres de hauteur, un drone équipé d'un capteur survole la terre de manière automatique.

"Il va survoler cette surface via des lignes parallèles et le capteur qui est accroché sur le drone va prendre des photos.  Ce capteur, multispectrale, va prendre des photos", explique Mathieu Almeida, collaborateur d'Agroptimize.  

Sur un même champ, la nature du sol peut varier d'un endroit à l'autre. Les plantes poussent de manière inégale. Ce sont ces variations que le capteur analyse. Le vert sur la carte représente les endroit où la plante pousse bien, en rouge, où elle traîne un peu.

Ces données pourront servir aux fermiers pour doser correctement les produits fertilisants. "Notre conseil sera d'apporter plus d'azote dans les zones rouges qui permettre aux plantes de faire leur retard par rapport à la zone verte qui est plus développée. Ce qui aura comme objectif d'homogénéiser la végétation au sein de la parcelle", ajoute Mathieu Almeida.


"On est très preneurs"

Pour l'instant, Amaury pulvérise son champ d'épinards de manière égale. L'ordinateur qui équipe son tracteur veille à ce qu'il ne passe pas deux fois au même endroit. Mais grâce aux nouvelles données aériennes, il pourra faire beaucoup mieux pour réduire notamment les fertilisants.

"On est très preneur car cela va permettre de réduire les doses à amener", confie l'agriculteur Amaury Poncelet. "Aujourd'hui, on met la même dose sur toute la parcelle."

Les capteurs ne sont pas uniquement embarquer à bord de drones. Aujourd'hui, le réseau de satellites européen Sentinelle, utilise également ce système d'images aériennes pour observer la végétation depuis l'espace avec une précision de dix mètres.

"On peut les utiliser gratuitement donc elles apportent une évolution très importante à l'agriculture de précision qui jusqu'à présent devait utiliser des drones ou des avions, ce qui coûte beaucoup plus cher", déclare Paul Bertaux, administrateur délégué d'Agroptimize. 

Ces aides à l'agriculture sont développés par une jeune société belge en collaboration avec l'Université de Liège. De la technologie déjà utilisée sur des grandes surfaces en France, est pour l'instant à l'essai en Belgique. 

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