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La loi belge trop clémente envers les violeurs? Deux points scandalisent une ONG internationale

La justice belge peine à punir de façon appropriée les auteurs de violences sexuelles commises envers les filles et les femmes, ressort-il des conclusions d'une étude menée par Equality Now, une ONG qui défend les droits des femmes, et publiée hier lundi. L'organisation a passé à la loupe le système législatif relatif aux violences sexuelles dans 82 pays différents et en a tiré 7 points noirs. La Belgique s'est vue recaler par l'association dans 2 de ces 7 pierres d'achoppement.

Les chercheurs d'Equality Now épinglent notamment le fait qu'en Belgique, l'auteur d'un viol puisse dans certains cas bénéficier d'un arrangement à l'amiable avec la victime ou la famille de la victime et ne doive dès lors purger aucune peine. Si, dans pareil cas, l'auteur doit tout de même plaider coupable, il ne se retrouve cependant pas derrière les barreaux. Une lacune jugée "incompréhensible" par l'association. Ce faisant, la justice belge laisse entendre que le viol n'est pas une infraction criminelle grave, lit-on dans le rapport. En outre, une telle approche de la loi favorise l'inégalité sociale puisque dans le cas où la victime est moins favorisée financièrement que l'auteur, ce dernier peut être tenté de conclure un arrangement financier.


Pas officiellement "un crime violent"

Dans son rapport, Equality Now s'inquiète également du fait qu'en Belgique, le viol est encore traité comme une affaire de "moralité" plutôt qu'un "crime violent", ce qui a des conséquences sur la situation des femmes. Celles-ci ont en effet moins de chance d'obtenir justice. Par ailleurs, cet aspect de la loi crée une hiérarchie entre les victimes, avec d'une part celles qui sont "dignes" et d'autre part, celles "de deuxième rang". Cette approche législative maintient en outre le concept de la "femme-objet" et augmente le risque de blâmer la victime et non l'auteur, relève encore l'association.

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