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La maison d'Irène est délabrée à cause de travaux chez ses voisins: "J'ai fait une grève de la faim"

Irène vit un cauchemar. Il y a trois ans, la maison attenante à la sienne s’est effondrée suite à des travaux de rénovation, une catastrophe qu’elle n’a jamais pu oublier. "Je suis malade, j’en fais une dépression parce que je n’ai que ça en tête." Son témoignage est passé dans l'émission Images à l'appui sur RTL TVI.

Irène a 84 ans. Il y a environ trois ans, elle a été effrayée par l'effondrement de la maison de ses voisins. "C’était le même bruit que quand j’étais dans mon village pendant la guerre, quand les v1 et les v2 tombaient chez moi. Et ça, ça m’a hanté pendant des mois et des mois."

Cet accident a causé de nombreux dégâts dans son habitation comme des infiltrations d’eau qui ont engendré des coupures de courant, "l’électricité est partie, je suis restée tout l’hiver comme ça". Au dernier étage, une poutre a même été endommagée. Irène craint pour la stabilité de sa maison, une demeure à laquelle elle tient plus que tout, car elle l’a rénové toute seule durant de nombreuses années. "Il y avait beaucoup de travaux à faire. J’ai pris mon courage à deux mains pour faire un travail après l’autre."


"Les voisins ne prennent pas tout ça au sérieux"

Irène a mis tout son cœur et toutes ses économies dans une maison qui est aujourd’hui en très mauvais état. Un expert a d’ailleurs estimé les travaux de réparation à 25.000 euros. Une procédure judiciaire est en cours et Irène n’a toujours pas reçu le moindre centime. Pour ses amis, cette situation n’a que trop duré. "L’architecte et le propriétaire se rejettent la faute chacun donc ça peut encore durer des années", explique René-Guy, un ami d’Irène. "C’est inadmissible qu’on laisse une personne seule trois ans dans sa maison qui est remplie des problèmes dus à ces travaux-là." Marie estime quant à elle qu’ils "ne prennent pas tout ça au sérieux. Le fait que ce soit une dame âgée aussi, ils se préoccupent beaucoup moins d’elle vu son âge."


"J'ai fais une grève de la faim, car je voyais bien qu'on se moquait de moi"

Entre les différentes expertises et les audiences reportées, le dossier traine ce qui cause beaucoup de tort au moral d’Irène. Son avocat réclame d’ailleurs 8.000 euros de dommages moraux. "Je ne dors pas une nuit convenablement, j’ai fait à un moment donné une grève de la faim sans rien dire à personne, car je voyais bien qu’on se moquait de moi."

Un expert aurait estimé que la maison d’Irène aurait perdu près de la moitié de sa valeur. En attendant que la justice tranche, l’octogénaire souhaite que les propriétaires voisins fassent réparer les dégâts causés. Ils ne semblent toutefois pas disposés à faire ce sacrifice : "On n’a pas d’argent qui tombe du ciel. Donc on essaie de se débrouiller et de faire notre possible. On attend aussi d’être remboursés par les assurances."


"Il sont en train de faire porter le chapeau à Irène"

La propriétaire estime d’ailleurs que les dégâts causés chez Irène ne sont pas si importants. "Elle n’a quand même pas beaucoup de problèmes. Elle se fait beaucoup de tracas pour des choses qu’il n’y a pas de quoi." Marie est scandalisée : "Il sont en train de faire porter le chapeau à Irène sur l’état de sa maison. Ils essayent de convaincre la justice que les dégâts dans sa maison sur dûs à l’age de la maison et pas à l’effondrement d’à côté. Ils sont vraiment prêts à tout pour qu’elle ne voie jamais un centime."

Irène attend désormais la prochaine audience prévue en mars, mais la procédure judiciaire risque de durer encore plusieurs années. "Je voudrais qu’ils tranchent le plus vite possible. Je voudrais que ça se termine tant que je suis toujours en vie et qu’ils viennent réparer."

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