Partager:
Depuis les attentats de Paris et de Bruxelles, Molenbeek-Saint-Jean a été pointée du doigt. La radicalisation est toujours présente mais un important travail de proximité avec les jeunes a été mis en place.
Abdel Hadnan est éducateur dans une maison de jeunes à Molenbeek depuis 19 ans. Malgré le parcours difficile de certains, il est plein d'espoir pour les jeunes de son quartier qu'il connait par cœur et qu'il côtoie au quotidien.
Le contact est primordial, la confiance doit être réciproque, il faut établir une relation presque fraternelle avec les jeunes du quartier. Pour Zakaria c'est essentiel, "90% des jeunes du quartier ont réussi grâce à la maison des jeunes. On a beaucoup de mauvaises influences, c'est un peu notre boussole" a-t-il ajouté.
"Il y a toujours un contact, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de la maison de jeunes. Ce sont des demandes d'emploi, des demandes pour l'enseignement, des discussions..." explique Abdel à notre journaliste Arnaud Gabriel.
Une porte toujours ouverte, un endroit où chacun a sa chance. Dès le plus jeune âge, les enfants sont encadrés avec des activités telles que les cours de percussions. Il y a même un studio aménagé où Manu, un garçon de 11 ans, prend des cours particuliers.
Dans une autre salle, les jeunes de 16 à 18 ans reçoivent régulièrement des invités pour passer un moment privilégié. Aujourd'hui, Lenny une réalisatrice néerlandophone est venue leur proposer de tourner dans un court métrage.
"Mieux que de rester dans la rue"
Pour eux, "c'est un peu comme l'école en moins stricte" et "c'est mieux que de rester dans la rue". Un des membres explique "on apprend le vivre ensemble, à devenir responsable, ...
Dans le quartier, de nombreux jeunes sont passés par ce centre. Parmi eux, Aboubakr Bensaihi, il est désormais acteur et chanteur. Voici son message aux jeunes molenbeekois "ne rêvez pas de votre vie mais vivez vos rêves! Faites ce que vous avez à faire, même si vous retombez, vous vous relèverez... Il faut oser! La vie est un challenge".
Aujourd'hui ce type de structures attire de plus de plus de jeunes. Les parents sont eux aussi souvent demandeurs par peur, tous ne souhaitent qu'une seule chose: être valorisé.
