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Attention si vous êtes mordu par une tique: les tests de dépistage ne sont pas au point

L'Institut de santé publique a constaté en 2013 une hausse des personnes piquées par une tiques qui ont développé la maladie de Lyme. Selon une chercheuse de l'UCL, la situation serait plus grave que présentée par l'IST, car leurs tests sont très peu fiables.

Légère hausse de la maladie de Lyme en 2013 selon l'ISP, dont les méthodes sont contestées

L'Institut scientifique de santé publique (ISP) a recensé en 2013 près de 1.770 nouveaux tests positifs à la borréliose de Lyme, une maladie transmise par les tiques, a-t-il rapporté à l'agence Belga. Ce chiffre était de 1.187 en 2012 et il a grimpé jusqu'à 1.836 en 2008. Valérie Obsomer, une ancienne chercheuse de l'UCL qui conteste les méthodes de l'ISP, estime toutefois à 15.000 le nombre de nouveaux cas par an. "Il y a un vrai problème de santé publique", dénonce-t-elle.

"2013 était une année à tiques"

D'après l'ISP, la tendance est plutôt stable sur ces 10 dernières années et la hausse de l'an dernier s'explique notamment par l'augmentation du nombre total de tests enregistrés. "La proportion de tests positifs reste comprise entre 2 et 3% par an", assure Tinne Lernout, chercheuse de l'ISP. "Selon le climat, on a des années à tiques ou pas, et 2013 était bien une année à tiques", ajoute-t-elle.

L'ISP se base sur les données provenant d'un réseau composé d'une quarantaine de laboratoires qui signalent le nombre de tests positifs de manière hebdomadaire. Ces tests détectent la présence d'anticorps, et non directement de la bactérie responsable de la maladie de Lyme.

"Les chiffres ne veulent rien dire"

Les chiffres 2013, qui doivent encore être finalisés, ne représentent pas le nombre de personnes infectées mais, "comme le réseau de laboratoires est stable, ils donnent une tendance", estime Tinne Lernout. Valérie Obsomer, une bioingénieure auteure de plusieurs études sur les tiques, considère cependant que les chiffres de l'ISP "ne veulent rien dire". Ils reprennent uniquement les tests de confirmation effectués après un premier test. "Les tests de première ligne sont très peu fiables. Or, une quantité infime de médecins prescrit un deuxième test", relève la chercheuse. De plus, même les deuxièmes tests donnent régulièrement de faux négatifs, proteste-t-elle.

Outre l'érythème, la maladie de Lyme provoque des symptômes variables et difficiles à interpréter, tels que fatigue, raideur des articulations, douleurs musculaires ou migraines. Elle est généralement traitée par antibiotiques.

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