Accueil Actu

La police va engager 1.900 personnes: "Il y a énormément de profils recherchés"

La police va engager 1900 personnes dans les trois prochaines années. Elle a organisé aujourd'hui une journée d'information, où plus de 7.000 personnes se sont rendues dans l'une des neuf écoles de la police du pays. Nos journalistes Benjamin Samyn et Thomas Decuperre se sont rendus dans celle d'Evere, en Région bruxelloise, pour le RTLINFO 13H. Les candidats pouvaient y passer des simulations de test et découvrir à quoi ressemble le métier de policier. La police compte organiser cette année trois à quatre sessions de tests de sélection en vue d'engager 1.400 inspecteurs.

Nelson (prénom d'emprunt) travaille à la brigade anti criminalité. Son objectif aujourd’hui est d’attirer l’attention des visiteurs sur son métier à l’aide du matériel très impressionnant qu’il manipule quotidiennement. "Il faut du muscle", commente un jeune visiteur.

Du muscle mais pas seulement. Quels sont donc les profils recherchés? "On recherche n'importe quel profil. Que ce soit à l'accueil ou à l'aide aux victimes, pour l'intervention, ou encore les inspecteurs de quartier", explique-t-il. "Il y a énormément de profils recherchés, je pense que c'est ça qui intéresse les gens", précise-t-il.


"Je pense avoir du sang-froid"

Petit tour d’horizon chez les candidats potentiels. Nous leur demandons quelles sont les qualités qu’ils estiment avoir pour pratiquer cette profession. "Je pense que je suis assez sociable. J'ai fait des études dans le social et je pense que c'est une très grande qualité dans la police", explique un jeune homme. "Je pense avoir du sang-froid, être quelqu'un qui peut garder mon calme en toutes circonstances", estime un autre visiteur.


Savoir travailler en équipe, motivation, contact facile...

Pour embaucher des policiers, l'aspect psychologique est évidemment évalué. Dans une salle, les candidats potentiels réalisent des simulations de tests cognitifs. De manière générale, ils sont jugés par rapport à un modèle de compétence. "Est-ce que le candidat est capable de collaborer? Parce qu'être policier c'est travailler en équipe. Il y a l'investissement du candidat dans le travail. Et puis le relationnel, être policier c'est aussi le contact", explique Audrey Varlet, psychologue du service sélection de la police. "On cherche des gens motivés, très social, qui savent aider les gens quand c'est nécessaire", ajoute Erik Hagelstein, inspecteur principal au service de recrutement de la zone Midi.


De l'intérêt pour la fonction depuis les attentats

L'action d'information avait donc pour objectif d'inciter les candidats policiers à mieux se préparer aux épreuves et à approfondir leurs connaissances sur le fonctionnement de l'institution. "Les connaissances ne sont pas toujours à jour. Certains parlent encore de la gendarmerie", indique-t-on au service de recrutement. La plupart des candidats policiers qui s'étaient déplacés samedi étaient toutefois jeunes, de 17 à 30 ans. Ces derniers mois, le service de recrutement constate une hausse d'intérêt pour les activités policières dans la lutte contre le terrorisme.


Pas assez de Flamands veulent travailler à Bruxelles

Depuis plusieurs années, la police tente de relever les taux de réussite à ses examens en incitant les candidats à mieux se préparer mais sans succès pour l'instant. Le taux de réussite avoisine les 10 à 15%. La police éprouve par ailleurs des difficultés à recruter des candidats néerlandophones voulant travailler à Bruxelles, et ce malgré l'existence d'une prime censée les attirer. Les néerlandophones ne se bousculaient pas samedi au portillon de l'école de police bruxelloise, regrette la police.

La formation pour devenir inspecteur dure un an. Les nouveaux policiers suivent ensuite un stage probatoire de six mois.

À la une

Sélectionné pour vous