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Le détecteur de mensonges utilisé quotidiennement en Belgique: est-on obligé de s'y soumettre?

Le polygraphe ou détecteur de mensonges est utilisé quasiment chaque jour en Belgique. Il présente toutefois une marge d'erreur. Les citoyens qui refusent ne peuvent pas être obligés à se soumettre au détecteur et c'est alors au juge de se forger une intime conviction.

L’utilisation du détecteur de mensonges, le polygraphe, est légale en Belgique. L’heure de chaque question posée l’appareil mesure le stress, la tension, le rythme cardiaque, la tension. Ces résultats sont-ils vraiment fiables ? Denis Bosquet, avocat pénaliste: "Scientifiquement, le polygraphe a pour moi une valeur très relative dans la mesure où les polygraphistes eux-mêmes admettent qu’il y a 5% d’erreurs possibles."


Il ne peut pas être utilisé comme seule et unique preuve. Un juge peut au final refuser les résultats obtenus. Le recours au polygraphe peut en revanche servir de moyens de pression pour pousser un coupable à passer aux aveux. Mais doit-on obligatoirement s’y soumettre ? "On a le droit de garder le silence. Un droit essentiel dans notre procédure pénale. Le fait de ne pas répondre peut être interprété comme l’aveu de vouloir cacher ou sceller certaines choses. Un aveu déguisé de culpabilité."

Quand le cas se présente avec l’un de ses clients, Denis Bosquet conseille de ne pas se soumettre au détecteur de mensonges. Le recours au polygraphe divise. Sa fiabilité est douteuse. Il est pourtant utilisé quotidiennement en Belgique.

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