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La concertation sociale entre patrons et syndicats s'est poursuivie cet après-midi. Loïc Parmentier fait le point sur la situation ce jeudi soir. Le temps presse pour les partenaires sociaux, mais ils ne parviennent pas à un accord. Les négociations sont suspendues jusqu'à vendredi à 14 heures.
Le temps presse pour le groupe des dix, c’est le moins que l’on puisse dire. Les patrons et syndicats qui sont réunis au siège de la Fédération des entreprises belges négocient en quelque sorte contre la montre. Ils sont convoqués demain matin à 8 heures par le gouvernement pour présenter si possible un compromis.
Toujours pas de compromis
Le problème, c’est qu’un compromis, il n’y en a toujours pas. Cela bloque par exemple sur la hausse salariale mais aussi sur le retrait du saut d’index, demandé par les syndicats.
A l’entrée de cette "réunion de la dernière chance", le climat est très tendu. "Nous avons démontré que l’on peut résorber l’écart salarial en une fois, qu’on peut reprendre la marge d’erreur, que cela ne justifie pas le saut d’index et qu’il peut encore y avoir une marge", explique Marc Goblet, secrétaire général de la FGTB. "Quand on a en face de soi des employeurs qui n’ont pas une analyse objective des choses, et qui remettent tout le temps sur la table des problèmes du passé sans lien avec ce mandat, c’est compliqué."
"Il n’y a rien qui bloque, ou tout bloque tant que les choses ne sont pas clôturées", pense de son côté le président de l’Union des classes moyennes Philippe Godfroid. "Une négociation, c’est le résultat d’un compromis, il faut que personne ne soit content pour que cela soit un bon compromis".
La négociation se poursuivra vendredi
Les partenaires sociaux réunis au sein du Groupe des 10 ont décidé, plus tard dans la soirée, un peu avant 20h, de suspendre leurs négociations et de se revoir vendredi à 14h. La réunion entre le Groupe des 10 et le comité ministériel restreint, prévue initialement à 8h, a quant à elle été postposée à 16 heures.
Un processus long et difficile
"La réunion est terminée. Il n'y a pas encore d'accord. Il reste des points à finaliser. C'est un processus long et très difficile mais on a toujours à l'esprit de réussir" à trouver un accord, a déclaré la présidente de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) et présidente du Groupe des 10, Michèle Sioen.
Le coeur des discussions entre patrons et syndicats porte sur la marge salariale et la question du saut d'index. Les partenaires sociaux doivent également accorder leurs violons sur la répartition de l'enveloppe 'bien-être' et la mise en oeuvre du "mini-compromis" conclu mi-décembre sur les mesures de fins de carrière et l'harmonisation des statuts.
La FGTB réunit son bureau fédéral vendredi à 10h et son comité fédéral à 11h00.
