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Le kit mains libres interdit en France: les conducteurs belges bientôt concernés?

Le nombre de morts sur les routes françaises est en diminution de 11%. Pour faire encore baisser ces chiffres, le ministre de l'Intérieur français a annoncé toute une série de mesures dont l'interdiction du kit mains libres sur les oreilles en voiture ou en deux-roues. Quelle est la portée d'une telle interdiction? Sera-t-elle appliquée chez nous?

Les conducteurs français ne pourront bientôt plus se servir d'un kit mains libres dans leur véhicule, rapporte notre journaliste François Genette. Le premier ministre Manuel Valls vient d’annoncer son interdiction dans l’hexagone à partir du 30 juin prochain. Cette mesure divise les principaux intéressés: certains sont d'accord, d'autres, la trouvent superflue.

Une amende de 200€?

L’utilisation des oreillettes au volant sera donc de l'histoire ancienne. Seuls seront tolérés les appareils intégrant la technologie sans fil Bluetooth. L’amende fixée en cas de non-respect de la loi n’a pas encore été fixée. Cependant, elle pourrait atteindre 200 euros et 3 points de malus sur le permis de conduire.

Pas très cohérent, pour l'IBSR

Chez nous, une telle mesure a tendance à susciter la perplexité. Y compris au niveau des principaux acteurs de la sécurité routière. "Ça n'a pas beaucoup de sens d'interdire certains systèmes, à savoir les oreillettes, et d'autoriser les systèmes intégrés dans la voiture. Ce ne sera pas non plus possible pour le policier de contrôler, lorsqu'il est sur le bord de la route, si le conducteur a une simple oreillette", a indiqué Benoît Godart, porte-parole de l'IBSR, l'institut belge de la sécurité routière.

Commencer par respecter les interdiction de base

Si l’IBSR reconnait que le kit mains libres entraine une moins bonne vigilance au volant, il y a selon lui des comportements bien plus dangereux à bannir avant de s’attaquer à cette technologie. "Essayons d'abord de faire appliquer la loi telle qu'elle existe actuellement. Il y a encore beaucoup de conducteurs qui téléphonent ou envoient des sms au volant. Quand on sait que cela multiplie les risques d'accidents par 23, on a compris beaucoup de choses".

Une telle mesure n’est donc pas encore pour tout de suite chez nous. Par contre, si vous prenez les routes de France, il vous faudra remettre vos appels à plus tard.

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