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Son mari est agent de sécurité à Brussels Airport: "Eux aussi ont été marqués, on n’en parle pas assez"

"Je regrette que l’on ne parle jamais des agents de sécurité de l’aéroport qui ont repris le travail deux jours après les attentats", nous a envoyé Daphnée via le bouton orange Alertez-nous. Nous avons contacté cette épouse d’un agent pour qu’elle nous fasse part de son sentiment.

"Je trouve formidable que l’on parle des secouristes, des pompiers, des policiers... Mais on ne parle pas assez des agents de sécurité", nous a écrit l'épouse d'agent de sécurité présent à l’aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016, via notre bouton orange Alertez-nous. "Eux aussi ont vécu tout cela de très près, mais ils ont continué à travailler malgré tout. C’est vrai que beaucoup ont été en maladie, mais tous ceux qui l’ont pas été et fait en sorte que l’aéroport tourne, on n’en parle pas assez", estime-t-elle.


Reprendre le travail deux jours après le drame

Deux jours après les attentats, son mari reprenait  le travail. "Ils étaient plus que prévu ce jour-là. Le job devait être fait et il l’a fait. Il n’a pas prétendu arrêter le travail parce qu’il ne veut pas avoir peur des terroristes. La vie continue malgré tout. On lui a demandé de freiner... Mais il continue et continuera toujours."


Une attente interminable

Il n’était en effet pas évident pour cette femme de voir son mari retourner au travail, elle qui a eu si peur le 22 mars, et ressent toujours une crainte aujourd’hui. "Le battement d’une demi-heure durant laquelle il ne répondait pas au téléphone, cela a été compliqué. C’est via la TV que j’ai appris qu’il y avait un attentat. Pendant une demi-heure, je me demandais s’il allait bien... C’était atroce." Son conjoint venait de terminer son shift, il se trouvait dans sa voiture au moment de l’explosion. Après ces 30 min d’attente interminable, il a appelé son épouse pour la rassurer.

Selon notre interlocutrice, son mari n’a pas encore eu le contrecoup des attentats, puisqu’il a dû réagir très vite en reprenant le travail. "On ne parle pas assez des gens qui ont été courageux après les attentats !"

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