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Le non-marchand dénonce les promesses non tenues du gouvernement Michel: "On nous marche sur les pieds"

Un cortège rouge, bleu et vert s'est élancé mardi vers 10h45 dans le boulevard Botanique à Bruxelles, marquant le début d'un nouvelle manifestation nationale des secteurs non-marchands. La manifestation a rassemblé 14.000 personnes, selon la police, soit plus que les 10.000 espérés par les syndicats. Au niveau politique, seuls le PTB et Ecolo étaient présents. Ils ont tous deux salué la mobilisation des militants.

Les militants libéraux portaient symboliquement des lunettes de soleil en ce premier jour de printemps, car les décisions politiques "brillent par leur absence" et éblouissent les travailleurs, selon la CGSLB. Cela fait des mois que les syndicats réclament de nouveaux accords sociaux pour le secteur, qui recouvre tant les hôpitaux que l'aide à la jeunesse, les maisons de repos ou le socioculturel. Des négociations ont bien été entamées au fédéral et au sein des entités fédérées, mais les discussions n'avancent pas, dénoncent les syndicats.

"On nous marche sur les pieds", clame Christian Masai, secrétaire fédéral du Setca. "Il nous faut un budget pour pouvoir avancer dans les accords sociaux."

"Ca patauge"
, approuve Eric Dubois, secrétaire national de la CGSLB. "Il n'y a pour l'instant ni décisions politiques, ni budgétaires." Les réunions qui se sont tenues jusqu'ici avec les responsables politiques "relèvent de l'occupationnel, alors qu'on nous a promis des accords avant l'été", souligne-t-il.

Les travailleurs réclament de meilleures conditions de travail, c'est-à-dire notamment une réduction collective du temps de travail avec des embauches compensatoires, ainsi qu'une amélioration du pouvoir d'achat. "Il nous faut plus de bras pour rendre service à la population", selon Patricia Piette, secrétaire nationale à la CNE.




Le cortège se rassemblait peu à peu sur la place Sainte-Catherine à Bruxelles vers 12h30, où les responsables syndicaux doivent prononcer des discours. La station de métro Sainte-Catherine a par ailleurs été fermée sur ordre de police. Une précédente manifestation nationale avait rassemblé plus de 17.000 personnes en novembre 2016.        

Au niveau fédéral, une réunion est prévue jeudi, tandis qu'une rencontre doit avoir lieu le 31 mars avec la Fédération Wallonie-Bruxelles. Au niveau régional, rien n'est programmé.





Ecolo et le PTB présents: "Ici qu'on trouve les vrais députés de gauche"

"Les soins de santé, le socio-culturel, aide à la jeunesse... Ce sont des secteurs très diversifiés, mais qui améliorent notre qualité de vie", a commenté Patrick Dupriez, co-président d'Ecolo. "L'austérité mise en œuvre par les gouvernements porte atteinte à cela, alors que les secteurs sont étranglés et les travailleurs usés." Ecolo plaide pour le retour de son plan Tandem amorcé en 2003 et avorté depuis, un plan permettant aux travailleurs de prendre un crédit temps en fin de carrière tout en accompagnant des jeunes travailleurs.

"Les travailleurs du non-marchand ne travaillent pas avec des objets mais avec des gens", a déclaré Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB, du haut d'un podium. "Ne touchez pas aux patients et allez chercher l'argent ailleurs." "Notre parti grandit énormément grâce à notre présence sur le terrain, c'est très important d'être ici", a-t-il par ailleurs admis. "C'est ici qu'on trouve les vrais députés de gauche."

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