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Le patron d'Axa traite de "ploucs" ses employés, en pleine restructuration sociale: "Le choix des mots était inapproprié"

Une restructuration est sur les rails chez Axa où l’on l'annonce la perte de 650 emplois. Les discussions entre direction et syndicats sont tendues avec cette phrase malheureuse du patron de la compagnie parlant de certains membres du personnel comme… des "ploucs". Les syndicats sont montés au créneau, le patron s'est excusé et cela semble quelque peu débloquer les négociations. Arnaud Gabriel et Dominique Sokolowski font le point pour le RTLINFO 19H.

"Le front commun syndical, rebaptisé les représentants des ploucs": Voilà comment les syndicats signent le dernier tract sur l’avancée des négociations distribué à tous les employés. Le terme est violent, et pourtant, il est utilisé par le directeur général ce mardi 6 décembre au conseil d’entreprise extraordinaire. "Ce n’est pas Saint-Nicolas qui est venu du tout, c’est Zwarte Piet, parce que dans l’échange houleux à un moment donné par rapport aux salaires, monsieur Van In s’est permis de traiter nos collègues de ploucs, donc les bas salaires chez Axa sont des ploucs", déplore Patricia Van Walle déléguée CNE.

Cet après-midi, le patron Jef Van In réagit sur les réseaux sociaux et s’excuse publiquement: "Plus grand respect pour tous les employés Axa Belgium. Le choix des mots était inapproprié. Souhaite poursuivre dialogue social constructif".

L’affaire aurait pu s’arrêter là. Les négociations ont commencé il y a une semaine, mais sans confiance et sans respect, l’élastique semble céder entre syndicats et direction. Et si ce mot de trop faisait tout basculer ? "C’est vraiment l’impression qu’on a eue aujourd’hui, un retournement de situation où la direction venait se remettre autour de la table, ce qu’on demandait depuis un petit temps déjà", explique Gabriel D’Eugenio, délégué Setca.

La mission à présent pour les syndicats est d’analyser toutes les propositions effectuées par la direction avant de se remettre autour de la table. "On va mettre la journée de demain à profit pour se voir séparément, organisation par organisation, et demain après-midi, on se voit en front commun pour convenir d’une contre-proposition à présenter dès lundi", ajoute Dominique Callistri, délégué permanent CGSLB.

Les syndicats disent avoir le temps, la direction elle espère aboutir à une solution dans l’intérêt de chacun d’ici la fin de l’année.

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