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Le patron de la FGTB révèle le nombre d'exclus du chômage: quelles sont les communes les plus touchées?

Thierry Bodson, le secrétaire général de la FGTB wallonne, est l’invité de Bel RTL ce matin. Interrogé par Martin Buxant, il dévoile le nombre de personnes exclues du chômage. Près de 70% viennent de Wallonie.


Martin Buxant: À quelques jours du 1er mai, vous dégainez le bilan des exclusions des allocations de chômage. Alors, Thierry Bodson, combien ? 

Thierry Bodson: "42.000 aujourd’hui non-admission et exclusion confondues puisqu’il y a en effet 30.000 exclusions en date d’aujourd’hui, et il y en aura certainement encore 15.000 et 20.000 durant 2016, et il faut rajouter à ces exclusions tous les non admis sur base des décisions qui ont été prises par la suite par le gouvernement de Charles Michel. Donc, quand on fait le total aujourd’hui, c’est assez simple. En 2014, il y avait 91.000 indemnisations et aujourd’hui il y en a environ 49.000. Le calcul est donc vite fait."


M.B.: La mesure date de 2012 et c’est bien après trois ans de chômage que l’on bascule éventuellement vers les CPAS. Fini le chômage, c’est ça ?

T.B:
"Exactement. La première décision prise par le gouvernement précédent, c’est trois ans maximum d’allocations d’insertion lorsque l’on n’a pas eu assez de journées de travail. On constate aujourd’hui que 2/3 des exclus sont wallons et 2/3 des exclus sont des femmes, surtout celles qui ont travaillé à temps partiel souvent pendant des années. Et si les chiffres sont un peu compliqués à compiler, c’est qu’il faut alors rajouter tous les non admis."


M.B.: Cela a été difficile d’obtenir ces chiffres ? 

T.B: "C’est assez compliqué. On se rend bien compte qu’il y a une certaine gêne à les donner, au niveau de l’Onem en tout cas."


M.B.: On voit en étudiant les tableaux que la charge financière va clairement peser sur les communes les plus pauvres en Wallonie. Et vous dites, c’est la double peine. 

T.B: "C’est la double peine en effet parce que non seulement il y a une inégale répartition entre la Flandre et la Wallonie et en plus on constate que c’est dans les communes qui sont déjà les plus pauvres qu’il y a le plus d’exclus et qu’il y aura le plus de demandes au niveau du CPAS. C’est un rapport de 1 à 5 en moyenne entre les communes les plus pauvres et les plus riches."


M.B.: C’est frappant, c’est dans le Hainaut qu’il y a le plus grand nombre d’exclus. Il y a quasiment que des communes hennuyères dans le top 10 des communes les plus touchées par les exclusions. 

T.B: "Principalement des communes hennuyères et aussi un certain nombre de communes en région liégeoise. On est sur le sillon industriel et c’est là-bas que l’on retrouve le plus d’exclus. En gros, dans les communes les plus pauvres, 1% de la population est touchée par les exclusions et dans les communes les plus riches, principalement dans le Brabant wallon, on est à 0,2% de la population est touchée par les exclusions."

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