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Le vice-président des États-Unis est à Bruxelles: que pense-t-il de la ville qualifiée de "trou à rats" par Trump?

Le vice-président américain Mike Pence est arrivé dimanche après-midi en Belgique, seconde étape d'une tournée européenne visant à rassurer les alliés inquiets des propos du nouveau locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, qui souhaite que l'Europe contribue davantage à la défense collective.

M. Pence et sa suite sont arrivés vers 14h00 à l'aéroport militaire de Melsbroek, placé sous haute surveillance policière, à bord de deux avions C-32 (la version militaire du Boeing 757) dont celui qui le transportait portait l'indicatif d'"Air Force Two", a constaté l'agence Belga.

Le Premier ministre belge Charles Michel a accueilli dimanche soir le vice-président américain Mike Pence en visite à Bruxelles dans le cadre de sa première tournée à l'étranger depuis son entrée en fonction le 20 janvier dernier, en lui souhaitant la bienvenue au château de Val-Duchesse, sur fond d'incertitudes sur la future politique étrangère des Etats-Unis.

"Very happy to meet you", a-t-il lancé à l'adresse de M. Pence qui a remercié le chef du gouvernement de l'accueillir "dans un si bel endroit" (alors que le président Donald Trump avait, durant sa campagne électorale, qualifié Bruxelles de "trou à rats").

Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, était également présent pour cet entretien dînatoire, qui représente le premier contact diplomatique entre la Belgique et la nouvelle administration américaine. M. Michel a indiqué qu'il soulignerait que les Etats-Unis et l'Europe ne sont capables de résoudre les problèmes mondiaux qu'ensemble. Or, selon le Premier ministre belge, le président Donald Trump a affiché des positions qui vont contre le multilatéralisme, notamment en parlant de baisse de financement pour les Nations unies et en remettant en cause le bien-fondé de l'Otan.


"Nous serons inébranlables dans notre engagement envers l'Alliance atlantique"

Le vice-président venait de Munich (Allemagne), où il a participé à une conférence internationale sur la sécurité. Il s'agit de son premier déplacement en Europe depuis son entrée en fonction le 20 janvier dernier.

Il doit rencontrer dimanche soir le Premier ministre belge Charles Michel et lundi les présidents du Conseil européen et de la Commission, Donald Tusk et Jean-Claude Juncker. M. Pence a martelé samedi que l'engagement des Etats-Unis au sein de l'Otan était "inébranlable", un discours destiné à des alliés inquiets des propos de M. Trump. "Le président m'a demandé d'être ici aujourd'hui (...) pour transmettre le message que les Etats-Unis soutiennent fermement l'Otan et que nous serons inébranlables dans notre engagement envers l'Alliance atlantique", a-t-il dit lors de la Conférence de Munich. Il a assuré à plusieurs reprises dans son discours d'une vingtaine de minutes qu'il parlait au nom du président américain, lequel a semé malaise et confusion en qualifiant tour à tour l'Otan d'"obsolète" et de "très importante". "Nous serons toujours votre plus grand allié", a lancé M. Pence, rappelant les valeurs communes de "démocratie, justice, Etat de droit" partagées par les Etats-Unis et leurs partenaires européens.

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