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Grève des contrôleurs aériens: "Les retards pourraient s'accumuler sur le reste de la journée"

Les actions des contrôleurs aériens de Skeyes se poursuivaient ce jeudi matin. Elles affectent légèrement l'aéroport de Bruxelles et a touché plus notablement l'aéroport de Charleroi.

Un nouvel arrêt de travail chez les contrôleurs aériens de Skeyes (anciennement appelé Belgocontrol) entraîne des perturbations dans le ciel et dans nos aéroports. Les contrôleurs aériens réclament un manque d'effectifs et une surcharge de travail.

À l'aéroport de Charleroi où l'espace aérien a été fermé, on comptait parfois jusqu'à trois heures de retard pour des décollages ou atterrissages. Sans compter "l'effet boule de neige" expliqué par Vincent Grassa, le porte-parole de l'aéroport. "Les retards vont s'accumuler puisque les avions ici de Charleroi effectuent des rotations, donc partent à l'étranger, reviennent et ensuite effectuent d'autres rotations. Donc nous ne pouvons malheureusement que déplorer des retards en cascade qui pourraient s'accumuler sur le reste de la journée".

Les passagers, eux, prennent globalement le mal en patience avec le sourire, comme ceux dans la vidéo ci-dessous, rencontrés par Justine Roldan Perez et Gaëtan Zanchetta ce matin:


Les retards sont moins importants à Bruxelles où, en moyenne, on constatait des retards d'une demi-heure. Les perturbations devaient se poursuivre jusque 15h au moins. Le retard de 30 minutes est une moyenne. À 11h30, Claudia nous écrivait via le bouton orange Alertez-nous qu'elle était immobilisée dans l'avion depuis une heure déjà. "On est déjà dans l’avion: 1 heure de retard et aucune information quant au décollage! Merci de prendre les gens en otage", réagissait-elle.

Le syndicat socialiste appelle à ne plus mener d'actions contrairement aux deux autres syndicats qui souhaitent durcir le ton. La direction a formulé des propositions lundi. Mais les deux parties ne sont pas encore parvenues à s'entendre.

"Bloqués à Agadir", nous écrivait hier soir Rob, via le bouton orange Alertez-nous. Ce voyageur faisait partie des passagers dont le trajet est perturbé par les actions des contrôleurs aériens belges. "Le capitaine nous informe que l'on va devoir attendre 3 heures à cause du blocage des contrôleurs aériens belges! Scandaleux de prendre en otage des gens comme cela!", se plaint-il. "Nous, on est coincés dans l'avion Ryanair à Riga et on a très peu d'informations", dit un autre voyageur, toujours via le bouton orange. 


De précédentes perturbations

Des actions de grève au sein de Canac2, le centre de contrôle du trafic aérien de Steenokkerzeel, avaient déjà provoqué des retards mardi. Des aiguilleurs du ciel ont arrêté le travail ou se sont signalés comme étant malades. Aucun trafic aérien n'a été possible au-dessus du pays dans la nuit de mardi à mercredi, entre 1h30 et 3h45. Ce sont principalement les vols cargo qui ont été touchés par ce mouvement de la Belgian Guild of Air Traffic Controllers (BGTAC), l'association professionnelle représentant la majorité des contrôleurs aériens.

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