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Les agents de police non-armés ont peur: ils ne peuvent plus sortir seuls des commissariats

1.500 agents de police ne sont pas armés. Ils portent pourtant l'uniforme bleu et sont donc considérés comme des cibles potentielles pour les terroristes qui veulent s'en prendre aux forces de l'ordre. Ils ne peuvent pas se défendre et n'auraient d'autre choix que de s'enfuir. Les syndicats demandent une plus grande protection.

Les perquisitions menées à Molenbeek et Verviers la semaine passée ont entrainé le démantèlement d'un groupe terroriste. Les personnes arrêtées avaient prévu des attentats à l’encontre des forces de l’ordre. Selon Het Laatste Nieuws, les terroristes comptaient s'attaquer au centre de la police fédérale à Bruxelles mais aussi au commissariat central de Molenbeek.

Aujourd’hui, l'inquiétude est toujours de mise chez les policiers, particulièrement auprès des agents qui n'ont pas le droit de porter une arme. Ils sont 1.500 et se retrouvent sur le terrain au même titre que leurs collègues policiers. Ils sont chargés entre autres de faire respecter le code de la route, de contrôler les véhicules et, si la situation se présente, d'intervenir lors de flagrants délits.


"La seule chose à faire, c’est prendre la poudre d’escampette"

Un de ces agents non-armé a témoigné son inquiétude sur les ondes de Bel RTL. "A l’heure actuelle, nous sommes incapables de protéger le citoyen. La seule chose que nous pourrions faire, c’est prendre la poudre d’escampette. Que doit-on faire vis-à-vis de la population ? Chaque fois prendre la fuite parce qu’on n’est pas armé ? Belle image de la police..."


Ces agents non-armés ne peuvent plus que sortir accompagnés

Il explique que "les agents de police ne sont équipés que d’un petit spray lacrymogène et de rien d’autre comme armement". Ces agents ont peur. Ils ont d'ailleurs reçu l'ordre de rester à l'intérieur des commissariats et ils ne peuvent sortir qu'à condition d'être accompagné par un policer armé.


"Une politique de désarmement des forces de l’ordre est prégnante"

Eddy Lebon, porte-parole du syndicat policier Sypol, explique que cette situation "n’est pas due aux récents événements. Malheureusement, c’est depuis des années car il y a une certaine politique de désarmement des forces de l’ordre qui est prégnante."

Les syndicats policiers réclament donc plus de protection pour ces cibles faciles. Les agents doivent d'ailleurs se réunir aujourd'hui pour introduire une demande auprès du ministère de la Justice. 

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