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Les blocs de béton installés un peu partout en Belgique pour empêcher les attentats au camion-bélier sont-ils vraiment efficaces? Une vidéo filmée en Allemagne lors d'un test et diffusée sur internet semble indiquer le contraire. Justine Sow et Elisabeth Wouters font le point.
Dans la vidéo, on voit le camion de 10 tonnes lancé à 50 km/h. Rapidement, il percute des blocs en béton de 2 tonnes et demi espacés les uns des autres. L'impact endommage clairement les roues et l'avant du véhicule, mais sans modifier sa trajectoire.
Un obstacle "agressif"
A l'Union Professionnelle du Transport et de la Logistique, on connaît bien ces blocs en béton. D'après le secrétaire général, ces obstacles sont fiables. "Ce type d'obstacle correspond à la définition d'obstacle agressif, il n'y a pas de facteur d'absorption. Donc un chauffeur qui heurterait ce type de dispositif, ni le véhicule ni le chauffeur n'en sortiraient indemnes, ça paraît assez clair du point de vue de la sécurité routière", explique Michaël Reul, secrétaire général de l'UPTR.
En d'autres termes, le chauffeur d'un tel camion bélier serait blessé et donc dans l'incapacité de poursuivre sa route, contrairement à ce que la vidéo tournée en Allemagne semble démontrer. "On peut se poser la question, qu'est-ce qui resterait après avoir heurté ce type d'obstacle agressif, qui correspond à 50 km/h à une chute de 10m de haut, donc du quatrième étage. On comprend bien qu'on n'en sort pas indemne", déclare Michaël Reul.
Des dispositifs légèrement différents en Europe
Depuis plusieurs mois, de tels dispositifs sont placés un peu partout en Europe. A Cologne, pour le carnaval, ces blocs étaient reliés par des câbles métalliques. En Espagne, d'immenses sacs de gravier entourent certaines places publiques.
Au pied de l'Atomium à Bruxelles, les blocs de béton sont assemblés tels des pièces de puzzle. De quoi maintenir le rempart entier en cas de choc, d'après son concepteur.
