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Les centres de planning familial se rebellent contre Maggie De Block: "Nous continuerons à délivrer la pilule du lendemain" (vidéo)

Les centres de planning familial qui distribuent la pilule du lendemain continueront à le faire malgré le refus de la ministre de la santé, Maggie De Block. Cette pratique est très répandue. Les plannings distribuent chaque année plus de 5000 de ces pilules à des patientes.

La pilule du lendemain est une contraception d'urgence. D'après une enquête Solidaris, une femme sur trois confie y avoir déjà eu recours. C'est trois fois plus qu'il y a 7 ans. "Ca m'est arrivé une fois il y a deux, trois ans, explique une jeune fille au micro de notre journaliste Sébastien Prophète. Je ne me sentais pas capable d'y aller. Alors j'en ai parlé à mes parents. Ils ont tout à fait compris, ont super bien réagi et sont allés en chercher une pour moi".


Les plannings familiaux ont un rôle précieux

Les psychologues et assistants sociaux du centre de planning familial que nos reporters Sébastien Prophète et Alain Hougardy ont visité en délivrent gratuitement une à deux fois par semaine. Avant d'en délivrer, ils discutent avec la personne. "C'est important ne fut-ce que pour rappeler le rôle de la contraception, car on a parfois des personnes qui utilisent la pilule du lendemain comme contraception", explique Sandra Renna, assistante sociale.


Ils sont dans l'illégalité

Légalement, ces centres ne peuvent pas la délivrer. Certains veulent changer la loi pour le leur permettre, mais la ministre de la Santé refuse. Elle estime que c'est au médecin ou au pharmacien de s'en occuper. "Pour certaines,  je pense que ce sera difficile de faire le pas, préfèreront ne pas aller la chercher, estime l'assistante sociale. Quitte à prendre des risques, à tomber enceinte et à avoir recours à une ivg".

La ministre étudie une solution. Permettre aux centres de planning familial de la délivrer, à condition que ce soit un médecin qui s'en charge. "Ça va être compliqué car on a des médecins qui travaillent ici, mais pas tout le temps, justifie Sandra Renna. Si la jeune fille vient quand le médecin est absent pour 48h, comment fait-on? Si elle vient en période de vacances? Ce n'est pas une solution".

Ce centre a l'intention de continuer à délivrer la pilule du lendemain. Il est soutenu par sa fédération.

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