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Les entreprises ont du mal à trouver des grutiers: "Ça n’attire pas les jeunes. Pourtant, c’est un métier passion"

Le métier de grutier est en pénurie. Les entrepreneurs ont du mal à trouver des candidats. Cette profession demande de nombreuses compétences mais présente également de jolis atouts. Reportage de Vincent Jamoulle et David Muller.

Un hourdi en béton qui pèse plus de trois tonnes doit être placé au millimètre au-dessus du deuxième étage. Un engin télescopique a été loué pour l’occasion. Dans la cabine, aux manettes, un homme au profil recherché.

"Chez nous, on est tout le temps à la recherche de grutier et c’est une pénurie", constate Eric Van Swalm, grutier. "Ça n’attire pas les jeunes apparemment. Pourtant, c’est un métier passion", s'étonne-t-il.

Sur les chantiers, les grutiers ont souvent plus de 40 ans. Au départ, Pierre était maçon. Il a suivi une formation complémentaire au Forem avant de prendre les commandes d’une grue tour. Elle risque fixe pendant toute la durée des travaux.


"On peut dire clairement qu’il a parfois la vie de ses collègues entre les mains"

"C’est un métier où il faut de la délicatesse, il faut de la patience, il faut être méticuleux, il faut faire attention à beaucoup de choses. C’est un métier très passionnant", s'enthousiasme Pierre Gilles, grutier lui aussi. 

Une bonne connaissance de tous les autres métiers sur le chantiers est nécessaire afin d’éviter les accidents. "On peut dire clairement qu’il a parfois la vie de ses collègues entre les mains. Parce qu’il y a des manutentions qui sont plus risquées que d’autres. Le niveau de concentration doit être à son maximum toute la journée", affirme Pierre Etienne Eloy, administrateur d’une entreprise de construction.

Dans la construction, les entrepreneurs cherchent sans cesse de la main d’œuvre. Au hit-parade des métiers en pénurie, grutier arrive au quatrième, ouvrier qualifié deuxième. Les coffreurs ferrailleurs sont les plus demandés.

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