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Les étudiants vétérinaires en colère, ils doivent passer un concours en plus pour passer en 2e année

En première année, ces étudiants doivent passer un concours supplémentaire pour accéder à l'année supérieure. Et seuls les 40 premiers qui ont réussi peuvent passer en deuxième bac. C'est à peine 12 % de l'ensemble des étudiants. Reportage de Fanny Dehaye, Vincent Jamoulle, Julien Raway, Fanny linon et Nathan Gerlache.

Margaux a 21 ans. Cette étudiante en première année vétérinaire de l’ULB a réussi toute sa session d’examens de juin. Seulement voilà, elle se classe 41ème du concours qui n’accepte que les 40 premiers étudiants en deuxième année.

"On essaye de démotiver les étudiants pour faire des études qui sont déjà assez difficiles", regrette Margaux Andrief, étudiante en première année de médecine vétérinaire. "Et puis, au niveau solidarité avec les autres, je trouve ça injuste d’espérer que d’autres ratent pour pouvoir passer en premier", ajoute-t-elle.

En clair, il suffirait qu’un autre étudiant classé dans les 40 premiers cours échoue à sa deuxième session pour que Margaux soit admise dans l’orientation de son choix. Sans cela, quel que soit ses résultats scolaires, elle devra choisir une alternative.

"C’est ma vie, je ne me vois pas faire autre chose. Si ça se finit là je serais anéanti et dégoûté par les études supérieures", confie Margaux.



"Les justifications pour l’instauration de ce concours sont plus que discutables"

Depuis une vingtaine d’années, la filière rencontre un succès considérable. En instaurant ce concours sélectif en fin de première bac, les universités espèrent dispenser une formation de qualité à leurs étudiants.

"En Belgique, nous avons un besoin bon an, mal an, du côté francophone, des 50,60 nouveaux vétérinaires et donc nous en formons cette année 300, l’année prochaine 350. Et après l’effet du concours, nous en aurons encore 250", explique Georges Daube, doyen de la faculté de médecine vétérinaire ULg.

La solution ne convainc pas les étudiants, qui comptent introduire un recours en justice. "Les justifications pour l’instauration de ce concours sont plus que discutables. La base scientifique sur laquelle elle repose l’est tout autant", estime Maxime Mori, président de la fédération des étudiants francophones.

Si ce recours aboutit, la profession a déjà annoncé qu’elle ne se laisserait pas faire. En 2015 déjà, étudiants et professeurs étaient sortis dans les rues.

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