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Les femmes sont de plus en plus nombreuses sur le marché du travail. Mais cette croissance positive cache une réalité plus sombre. Elles occupent essentiellement des postes peu qualifiés et souvent à temps partiel. Un sujet développé par Justine Roldan Perez et Xavier Preyat pour RTLInfo.
Dans la commune d'Aiseau-Presles de la Province du Hainaut, Tina et Anna travaillent pour une société de titres-services. Au total, 30 femmes travaillent ici avec pour la majorité un horaire à temps partiels, idéal pour jongler avec la vie de famille.
"C'est plus facile avec la vie familiale, s'occuper des enfants, du ménage et tout le reste à la maison… les papiers etc." explique une des employées.
Plus de 40% des femmes salariées en Wallonie travaillent à temps partiels contre 9,9% des hommes. Des horaires parfois imposés par les entreprises mais qui représentent également, pour un tiers de femmes, un choix personnel.
C'est le cas par exemple de 28 des 30 employées de Laurent Della Libera, responsable de sociétés de titres-services. "Historiquement parlant, par rapport à un homme il y a la vie de famille, le ménage,… Forcément qu'un temps partiel est la solution la mieux adaptée" explique-t-il.
" Quand il faut donner des promotions (…) ce sont les hommes qui seront plus privilégiés que les femmes"
Le nombre de femmes sur le marché du travail en Wallonie a énormément progressé depuis 2001. Une évolution positive mais qui cache d'autres réalités.
En 2015, une femme sur trois occupait une profession peu qualifiée alors que près de 70% des hommes se concentrent dans les postes de dirigeants ou cadres.
"On parle d'un plafond de verre. C’est-à-dire qu'à un moment donné, quand il faut donner des promotions (…) ce sont les hommes qui seront plus privilégiés que les femmes" explique Christiane Houthoofdt, responsable régionale de "Vie Féminine".
Giovanna Circo est coordinatrice de l'ASBL "Mode d'Emploi", pour elle "c'est vraiment la construction d'une société patriarcale et capitaliste qui date depuis toujours. Aujourd'hui, on a vraiment du mal à détricoter ce système."
Des stéréotypes que même un niveau d'instruction élevé ne peut briser. En Wallonie, plus de 24% des femmes au chômage possède un diplôme d'étude supérieure contre 16% des hommes, avec le même niveau de formation.
