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Les francophones ne sont-ils plus les bienvenus à la côte belge? L'émission Reporters a enquêté...

Cet été, et comme tous les étés, les Belges se sont empressé de rejoindre la côte pour profiter du soleil. Parmi ces touristes d’un jour ou beaucoup plus, de nombreux francophones. Que ce soit dans les discothèques, dans les restaurants ou simplement dans la rue, certains francophones ne se sentent plus les bienvenus. Ce vendredi à 19h45 sur RTL-TVI, Reporters vous emmène à la Côte pour en avoir le cœur net.

Parler français à la côte est une opération risquée. C’est en tout cas la conclusion de plusieurs touristes francophones que nous avons interrogés. Parmi eux, Véronique, qui était une grande "amoureuse" du littoral belge. Il y a quelques années, le charme a été brutalement rompu: "Tout se passait bien jusqu’à ce qu’on décide de prendre un petit verre sur une terrasse. Le serveur a entendu que nous parlions français et il a été très désagréable. Directement, il nous a accostés en néerlandais, mais un néerlandais local, on ne comprenait pas. Il était très agressif. Pourquoi ? Qu’a-t-on fait pour mériter ça ?" 

Suite à cette mauvaise expérience, Véronique et son mari n’ont plus jamais remis les pieds à la Côte belge. Dorénavant, ils passent leur vacances de l’autre côté de la frontière, en France, sur la côte d’Opale où ils se sentent "vraiment" chez eux.

Harry a également fait les frais de ce genre de mésaventure. Une mésaventure qui a fini, pour lui, à l’hôpital. Alors qu’il profitait de ses vacances entre amis, il s’est fait agresser dans une discothèque par un groupe de jeunes flamands: "Près des toilettes, un groupe de flamands m’interpelle en néerlandais. Je réponds en français. Comme personne ne se comprenait, j’ai essayé l’anglais. Et là, sans le voir venir, j’ai pris un premier coup de boule, puis un deuxième… Là j’étais encerclé. L’un de mes amis m’a tiré de là. Je saignais beaucoup donc on a été à l’hôpital. J’ai eu six points de suture. J’ai su par la suite qu’ils n’en sont pas à leur première agression de francophones".


Incidents isolés ou tendance générale ?

Si le sentiment d’être mal accueilli est plutôt partagé par les francophones, la question est de savoir s’il s’agit d’incidents isolés ou à une réelle intolérance entre les communautés francophones et néerlandophones. La campagne "Bienvenue au littoral" menée depuis quelques mois par l’Office du tourisme de Flandre orientale, est un bon indice : l’objectif est d’encourager les francophones à se rendre à la côte, en toute sérénité, même s’ils ne parlent que le français. En clair, la côte belge est la côte de tous les belges. Si la démarche est louable (et lucrative, le but est évidemment de rebooster le tourisme local), elle nous indique que le malaise est bien réel.


Moins riches, moins attrayants

Outre la langue, il se dit que les flamands n’apprécieraient pas particulièrement la compagnie des francophones en raison du grand fossé économique qui les sépare. Alors qu’il y a 50 ans, les portefeuilles wallons étaient bien fournis, actuellement, ils ne seraient non seulement plus rentables économiquement mais ils seraient en plus devenus…de véritables boulets. Chaque Flamand paie en moyenne 1000€ par an à la Wallonie. Beaucoup d’entre eux ont donc le sentiment que les francophones "profitent" de leur argent. Et les récents scandales sur les affaires du Samusocial et Publifin n’ont évidemment rien arrangé.




Quid de l’accueil des Flamands en Wallonie ?

Si les francophones sont nombreux à se plaindre du manque d’hospitalité des Flamands, Reporters a voulu savoir ce qu’il en était de l’accueil des Flamands en Wallonie. Christophe Deborsu et Michaël Miraglia ont proposé à des volontaires Flamands de les accompagner à Dinant pour tenter l’expérience. Comment ces néerlandophones seront-ils reçus dans les pharmacies ou dans les restaurants dinantais? Le mépris communautaire sera-t-il avéré ? Pour le savoir, rendez-vous ce soir à 19h45 dans Reporters sur RTL-TVI.

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