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La contraception devient de plus en plus une affaire d'hommes. L'an dernier, 8.756 hommes se sont fait stériliser en Belgique, un record, rapportent jeudi Het Nieuwsblad, Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg sur la base des chiffres de l'assurance maladie.
Chaque jour, près de 24 hommes subissent une opération pour devenir stériles. Cela s'appelle une vasectomie et ça consiste à couper les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes depuis les testicules.
Depuis 2010, ce chiffre a grimpé de près de 20%. La plupart des hommes qui font le pas ont entre 35 et 40 ans. "Typiquement, un homme dans une relation stable dont le désir d'enfant a déjà été accompli", observe le professeur Karel Everaert, du centre d'andrologie de l'UZ Gent.
"La stérilisation a un double avantage", explique Thomas Adams, de l'association belge des urologues. "D'une part, cela libère la femme des effets secondaires des traitements hormonaux. D'autre part, c'est une solution bien plus pratique que de devoir avaler chaque jour une pilule".
Côté francophone, on confirme. "On peut penser par exemple à une femme qui tolère difficilement son contraceptif oral. Une stérilisation définitive chez la femme est beaucoup plus lourde d'un point de vue chirurgical -on met des clips sur les trompes, c'est d'office une anesthésie générale- et l'anesthésie locale pour une vasectomie permet au patient d'arriver en clinique et de repartir une demi-heure après", expliquait Thibaud Saussez, urologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc. Les raisons de cette augmentation selon lui? "Il y a eu une polémique récente sur les contraceptifs oraux avec des risques cardio-vasculaires qui sont maintenant connus. Et le fait aussi que les hommes en parlent plus facilement entre eux."
