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Les immigrés désirent voter et s'affilier à des partis politiques

Les immigrés de Belgique désirent autant que la population générale voter ou s'affilier à des partis politiques, selon une enquête présentée mercredi à Bruxelles et menée par la Fondation Roi Baudouin (FRB) et le Migration Policy Group auprès de 1.027 étrangers nés dans un pays non-européen et en situation régulière dans les villes de Bruxelles, Liège et Anvers. L'enquête axée sur l'emploi, les langues, la participation civique et politique, le regroupement familial, le séjour de longue durée et la citoyenneté a abouti "à des résultats étonnants qui nuancent le débat sur les immigrés", selon Françoise Pissart, directrice de la fondation. Près de 35,7% des Anversois, 29,2% des Bruxellois et 15,5% des Liégeois interrogés se sentent trop qualifiés par rapport à l'emploi qu'ils exercent. Près de sept immigrés sur dix en possession d'un diplôme étranger n'entament cependant pas les démarches pour que celui-ci soit reconnu. "Le taux d'obtention est pourtant plutôt élevé pour les personnes qui se lancent dans la procédure" selon le sociologue de l'ULB Dirk Jacobs, responsable de l'enquête belge. Les immigrés interrogés considèrent leurs faibles connaissances linguistiques comme le principal obstacle au monde du travail. Ils apprécient ainsi énormément les cours de langue qui favoriseraient leur intégration socio-économique, selon l'enquête. La plupart des immigrés seraient pourtant davantage polyglottes que le reste de la population. Les principales difficultés évoquées lors de l'apprentissage d'une langue supplémentaire sont le manque de temps, le coût élevé, l'insuffisance d'information ou l'absence de motivation. (MUA)

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